David Bowen a mis au point une IA capable de prendre soin d’une colonie de mouches enfermées dans une sphère transparente. Il a installé le programme sur un Raspberry Pi et il a fait de sa machine une véritable oeuvre d’art pour l’exposer ensuite dans le Minnesota.
David Bowen a une quarantaine d’années et il cumule les casquettes. Professeur et artiste, il est convaincu que la technologie peut parfaitement servir l’art et même pousser les hommes à s’interroger et à s’ouvrir au monde.
Comme la plupart de ses confrères, David s’intéresse beaucoup à l’intelligence artificielle et à la place qu’elle occupera dans nos futures sociétés. Il estime en effet que les IA finiront par être omniprésentes dans nos vies.
L’être humain doit apprendre à vivre avec les intelligences artificielles
Il n’est d’ailleurs pas le seul à le penser. La plupart des scientifiques sont de cet avis.
Dans ce contexte, l’artiste-professeur estime que l’être humain doit impérativement se préparer à cette future cohabitation et prendre en considération toutes ses implications. Pour le pousser à se questionner, il a donc mis au point une machine métaphorique curieuse et surprenante : FlyAI.
Relativement imposante, cette machine a été construite autour d’une sphère transparente dans laquelle ont été enfermées une dizaine de mouches. Elles vivent ensemble et elles forment une colonie totalement autonome.
Cette sphère est connectée par l’intermédiaire de plusieurs tuyaux à un bac en plastique contenant à la fois de l’eau et des nutriments.
La machine est placée sous la supervision d’une intelligence artificielle développée par David et installée sur un Raspberry Pi. L’ordinateur est connecté à la fois à un écran et à une caméra orientée vers la sphère.
Une expérience inédite, qui repose sur un Raspberry Pi
Lorsque la caméra repère une mouche volant dans son champ de vision, l’IA actionne une pompe afin de libérer de l’eau et de la nourriture dans l’habitacle de la colonie. Le système est cependant imparfait et le logiciel a souvent du mal à identifier les insectes. Il peut ainsi passer plusieurs heures sans qu’il ne repère la moindre mouche. Fort heureusement, la machine est capable d’apprendre de ses erreurs grâce au deep learning.
Elle se base en effet sur plusieurs librairies différentes pour fonctionner et notamment sur celle de Google.
L’expérience dure depuis environ 30 jours et tout semble fonctionner plutôt bien. La colonie semble bien se porter et David s’est de toute façon engagé à libérer les insectes si quelque chose devait mal tourner.
Ils peuvent s’estimer heureux, car personne ne sera là pour nous libérer, nous, lorsque nous nous retrouverons enfermés dans une sphère en plastique transparente par une IA malveillante.