Une intelligence artificielle pour faire tomber les masques

Les chercheurs britanniques et indiens de l’Université de Cambridge, du National Institute of Technology de Warangal et de l’Indian Institute of Science se sont regroupés pour concevoir une intelligence artificielle capable d’identifier les visages cachés derrière des masques ou des cagoules.

Cette nouvelle technologie permettra notamment d’identifier les voleurs, les braqueurs de banques ou encore les terroristes. Après avoir été soumis à de nombreux test, le système a pu reconnaître le visage de plusieurs personnes cagoulées, portant de fausses barbes ou munies de lunettes noires.

IA

Les résultats de leur étude ont été publiés le 30 août 2017 sur Arxiv.

Quatorze points clés

Pour développer cette intelligence artificielle, les chercheurs ont eu recours au deep learning. Afin de compléter le programme, ils se sont servis de deux bases de données, de 2000 photos chacune, d’hommes et de femmes de 18 à 30 ans partiellement déguisés. La première base de données comportait de simples portraits. La deuxième, quant à elle, contenait les photos de plusieurs individus dont le visage est un peu caché.

Ce système peut identifier 14 points clés sur le visage. Lorsque ces points sont repérés et que la distance entre eux est mesurée, l’intelligence artificielle les relie pour obtenir une structure représentative du visage.

L’anonymat en péril ?

L’efficacité de ce système présente encore certaines failles. Selon The Next Web, le taux de réussite de cette intelligence artificielle est de 53 %. Quand la personne porte en même temps un capuchon, un foulard sur le nez et une casquette, le taux de réussite chute considérablement. Si l’individu met des lunettes noires, ce taux peut descendre jusqu’à 43 %.

Même si cette intelligence artificielle semble être la solution pour lutter contre les malfaiteurs, de nombreuses questions se posent quant au respect de l’anonymat. En effet, les chercheurs ont déclaré que si une telle technologie était placée entre de mauvaises mains, cela pourrait avoir de graves conséquences. Un régime autoritaire pourra utiliser ce système pour mettre la main sur de simples manifestants ou des dissidents politiques.

L’auteur principal de cette étude, Amarjot Singh, a affirmé qu’il y a « plus de bénéfices que de nuisances à tirer de cette technologie. »

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