Non, Digg n’a pas été vendu pour 500.000 $

La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre ce matin, Betaworks (News.me) a racheté Digg ! Mieux, selon la rumeur, ce rachat aurait été conclu pour… 500.000 $, soit une somme parfaitement ridicule. Surtout quand on sait que Digg accueillerait chaque mois plus de 400 millions de visiteurs uniques et qu’il serait en outre le 191ème plus gros site au monde d’après Alexa. Etrange, donc, mais il semblerait justement que cette rumeur ne soit pas aussi fondée qu’on le pense. En tout cas, c’est ce qu’a déclaré Matt Williams, ancien CEO de la firme, et c’est amusant parce qu’on aurait franchement tendance à le croire sur parole.

Non, Digg n'a pas été vendu pour 500.000 $

Tout va très vite sur le web 2.0

Tout peut très rapidement basculer sur le web. Un jour, vous pouvez être considéré comme un dieu vivant, être l’une des personnes les plus importantes au monde, pour sombrer ensuite dans la misère et dans l’oubli le lendemain même. Lycos, Astalavista, Caramail, autant d’entreprises qui ont su marquer leur époque mais qui ont désormais disparu de notre horizon numérique. Digg et tous les services analogues (les “digg-like”) en sont évidemment de très bons exemples. En 2009, ils étaient à la mode mais aujourd’hui, en 2012, combien en restent-il ? Il suffit d’aller voir l’un de mes premiers articles, dédié aux cinq digg-like les meilleurs du monde (ou presque) pour se rendre compte que les choses ont bien changé. Une page se tourne, on passe à autre chose.

500.000 $ ? Pas vraiment…

Digg a donc finalement trouvé un repreneur, un repreneur qui a pour objectif de relancer le service, de le remettre au goût du jour et d’en faire un nouvel incontournable du web. Un projet audacieux, mais qui se fera sans les employés de la société ni même sans certains de ses brevets. Car en effet, contrairement à la rumeur, Digg n’a pas été vendu d’une pièce. En réalité, la firme aurait été démantelée. Betaworks aurait récupéré le nom de domaine ainsi que le site (et sans doute pour plus de 500.000 $), le Washington Post aurait dépensé 12 millions de dollars pour mettre la main sur l’équipe de la société, et LinkedIn aurait quant à lui investi quelque chose comme 4 millions de dollars pour certains brevets.

Notons tout de même, pour la forme, que toutes ces informations n’ont pas été confirmées par les principaux intéressés.

Quel avenir pour Digg maintenant ?

Comme précisé un peu plus haut, Betaworks souhaite que Digg revienne aux sources. Qu’est ce que ça veut dire ? Tout simplement que le service disposera d’une petite équipe, de peu de budget et que son seul et unique objectif sera tenter d’innover et de lancer de nouvelles fonctionnalités qui lui permettront de revenir sur le devant de la scène. Pour le moment, nous n’en savons pas beaucoup plus mais il serait apparemment question de “cloud” et de fonctions participatives / sociales, en bref tout ce qui est à la mode aujourd’hui mais qui ne le sera peut-être plus demain.

Bah oui, tout va très vite sur le web, vous aviez déjà oublié ?

 Sources: 1, 2, 3, 4

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