VIH : d’après un documentaire, des mercenaires racistes ont créé un faux programme de vaccination pour infecter des Sud-Africains noirs

Des mercenaires blancs qui montent un complot visant à propager le VIH en Afrique du Sud au sein de la communauté noire via un programme de vaccination bidon, cela a l’air tout droit sorti d’un roman d’espionnage.

Pourtant le documentariste Mads Brugger insiste sur le fait qu’il s’agit d’une histoire bien réelle qui a vraiment eu lieu.

Crédits Pixabay

Un supposé complot pour propager le VIH au sein de la communauté noire sud-africaine

Pour son dernier film, le réalisateur danois Mads Brugger a décidé d’enquêter sur le mystérieux accident d’avion de 1961 dans la Zambie moderne, qui a coûté la vie au Suédois Dag Hammarskjöld, alors secrétaire général de l’ONU. Mais il a fini par découvrir une histoire encore plus sinistre au cours de son enquête.

Voilà l’intrigue du documentaire Cold Case: Hammarskjold, dans lequel Brugger rencontre Alexander Jones, un ancien membre d’une organisation paramilitaire clandestine qui avait des liens présumés avec le gouvernement de l’apartheid en Afrique du Sud.

Jones a confié au cinéaste que le groupe avait entrepris une sinistre recherche sur le VIH dans les années 1980 et 1990 dans le cadre d’un complot suprémaciste blanc visant à répandre le virus au sein de la communauté noire. “Nous étions en guerre”, dit Jones dans le film. “Les Noirs d’Afrique du Sud étaient l’ennemi.”

Rien n’indique que le complot a finalement été mis en œuvre avec succès. Mais Brugger et son équipe ont retrouvé des cliniques médicales en Afrique du Sud qui étaient dirigées par le leader du groupe, aujourd’hui décédé, Keith Maxwell. Selon les cinéastes, Maxwell prétendait être à la recherche d’un traitement curatif contre le VIH alors qu’il n’avait aucune formation en médecine. Il aurait également parlé ouvertement de sa fascination pour les armes biologiques.

Un témoin qu’ils ont rencontré dit avoir personnellement vu Maxwell en train d’injecter lui-même des vaccins supposés à des patients noirs.

Un documentaire qui crée la polémique

Après la première du film au Sundance Film Festival en janvier, où Brugger a remporté le premier prix de réalisation pour son documentaire, certains critiques ont taxé ces allégations d’irresponsables et de douteuses d’un point de vue médical.

De son côté, Brugger n’a pas cessé depuis de faire le tour des festivals mondiaux pour défendre son travail avant sa sortie à partir du 16 août prochain par Magnolia Pictures. Le documentaire sera diffusé dans une dizaine de théâtres et de plateformes en ligne américaines, dont iTunes et Amazon.

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