WhatsApp et Signal visés par une loi en Australie

Jeudi dernier, le Parlement de l’Australie a instauré des lois strictes jamais établies au monde pour lutter contre le chiffrement. Ce projet de loi oblige les éminents représentants de la technologie, comme Facebook, à déchiffrer les communications codées utilisées par les acteurs des crimes organisés ainsi que les terroristes.

Ce projet de loi a été accepté cette semaine par les principaux partis. La loi, quant à elle, entrera prochainement en vigueur.

La police et les services de renseignements prévoient de travailler en étroite collaboration avec des plateformes mondialement connues, telles que WhatsApp, Signal et Telegram. Le but est de faciliter la capture des données et par la même occasion de détecter d’éventuelles menaces terroristes.

Un comité parlementaire examinera d’abord ce projet de loi pendant douze mois. Et encore, il ne sera effectif qu’en cas de crime grave.

Une menace pour la sécurité

À travers cette nouvelle loi, l’Australie remet en question le respect de la vie et des données personnelles des internautes. Même si certains pays, dont le Royaume-Uni et la Chine, ont plus ou moins adopté un concept identique, cette loi ne peut que devenir une source de discorde entre les gouvernements et les géants de la technologie.

Cette législation est, en effet, considérée comme un risque pour la sécurité sur Internet. Elle peut avoir des conséquences sur les votes en ligne, le commerce et le stockage des données.

Pour la contrer, Google, Facebook, Amnesty International et Human Rights Law Center ont décidé de créer une alliance.

Source de conflit et divergence de point de vue

Aux États-Unis, beaucoup d’entreprises numériques chiffrent les informations liées à leurs produits. Cette disposition a été adoptée après qu’Edward Snowden ait dénoncé la profusion de l’espionnage en Amérique. Pourtant, les agences de sécurité ont du mal à contenir l’expansion de cette technologie innovante.

Spécialisé en ingénierie de réseau et en sécurité Internet à la RMIT University de Melbourne, le professeur Mark Gregory trouve que cette nouvelle loi est exagérée, encore plus si l’on se réfère aux lois instaurées dans les autres pays et juridictions. Le gouvernement a rétorqué que 95 % des individus sous surveillance utilisent des correspondances chiffrées.

Cette méthode innovante rend ainsi les forces de l’ordre inefficaces.

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