YouTube a récemment retiré une vidéo exposant les fausses nouvelles répandues par le théoricien de la conspiration de droite US Alex Jones sur le massacre de Sandy Hook. Le problème est que YouTube censurait seulement les vidéos, mais pas Alex Jones lui-même, s’attirant ainsi les foudres de certaines organisations sur les mesures que la plateforme vidéo prend face aux fake news.
Pendant longtemps, YouTube a promu les vidéos qui s’en prenaient aux victimes de violence armée, ce qui a permis au Pape de la fake news de constituer son public.
À ce sujet, une organisation à but non lucratif du nom de Media Matters a publié la semaine dernière une vidéo, devenue virale, dans laquelle l’association indiquait que la chaîne tenue par Alex Jones diffusait de fausses nouvelles concernant le massacre de l’école élémentaire de Sandy Hook en 2012. La plateforme a alors retiré la vidéo.
YouTube a toutefois réintégré la vidéo un peu plus tard et a accusé Media Matters de harcèlement et de diffamation.
Media Matters reçoit une pénalité
YouTube a en effet déclaré à Media Matters que cette vidéo avait été signalée pour examen. Ainsi, la plateforme a jugé que le contenu violait les politiques de harcèlement et d’intimidation de YouTube.
En conséquence, le site a attribué un strike à Media Matters. Il s’agit d’une pénalité préliminaire pouvant entraîner la fermeture totale d’un compte.
Toutefois, le service de streaming a refusé de réponse aux questions concernant la vidéo. De plus, YouTube n’a pas fait mention de l’auteur du signalement, si c’est Alex Jones lui-même ou ses associés qui ont signalé la vidéo ou si c’est la plateforme elle-même qui a considéré qu’Alex Jones était victime de harcèlement.
Les médias sociaux fustigent YouTube
Suite à cette pénalité, Media Matters a rendu publique toute l’affaire. YouTube a alors dû alors faire face à plusieurs critiques émanant des réseaux sociaux et à une enquête menée par le Guardian. Face à ces contrecoups, un porte-parole de YouTube a reconnu dans un courriel que les modérateurs de la plateforme ont commis une erreur.
La vidéo censurée a donc réintégré la plateforme le lundi 23 avril 2018. Le porte-parole de YouTube rajoute que cette erreur arrive parfois sur le site et que pour y remédier, il suffit de signaler à YouTube qu’une chaîne ou une vidéo a été supprimée à tort en conséquence de quoi, les équipes de la plateforme agissent au plus vite pour rectifier le tir.