
12 nouvelles entreprises sont retirées de liste de fournisseurs d’Apple
Depuis sept ans, Apple se montre très regardant sur la provenance des matériaux entrant dans la fabrication de ses appareils. L’entreprise est particulièrement très exigeante envers les fonderies et raffineries qui la fournissent en minerais. Pour continuer à faire des affaires avec la firme de Cupertino, elles doivent démontrer qu’elles font appel à des pratiques d’approvisionnement responsables.

Ceux qui n’y arrivent pas sont purement et simplement rayés de la liste des fournisseurs. C’est donc ce qui vient d’arriver à 12 fonderies et raffineries épinglées pour non-respect des normes relatives aux droits de l’homme et aux minéraux.
Apple promeut une bonne politique de droits de l’homme
Les grandes entreprises de technologie sont souvent pointées du doigt pour leur inaction face aux horreurs causées par la course aux ressources minières. Elles sont les principales acheteuses de minerais comme l’étain, le tantale, le tungstène ou encore l’or.
Ces quatre minéraux qui sont également connus sous le nom tristement célèbre de « minéraux de conflit ». Les revenus tirés de leur commerce servent essentiellement à financer des groupes armés qui sévissent en RDC ainsi que dans plusieurs pays des Grands Lacs.
Pour de nombreux défenseurs des droits de l’homme, les multinationales peuvent faire pression sur ces groupes en évitant de leur acheter des minéraux de conflit. Ce qui devrait à terme assécher leurs finances et réduire l’ampleur des massacres. Apple en refusant de travailler avec des fournisseurs peu respectueux des droits de la personne s’inscrit donc dans cette logique.
Chaque année, l’entreprise audite les chaines d’approvisionnement de tous ses fournisseurs afin de déterminer la provenance de leurs minerais. Une mesure qui lui a permis de supprimer de sa liste de nombreuses fonderies et raffineries soupçonnées d’accointance avec des groupes armés.
Depuis 2009, Apple a cessé toute collaboration avec un total de 163 fonderies et raffineries. Les entreprises les plus épinglées sont celles qui interviennent dans les secteurs de l’or et de l’étain. On dénombre à ce jour 85 fournisseurs d’or et 50 fournisseurs d’étain.
Un rapport soumis à la SEC pour justifier son action
Apple a informé la Securities and Exchange Commission (SEC) de sa décision d’arrêter de travailler avec les 12 fournisseurs en question. Pour ce faire, il a déposé un document auprès de la commission américaine le 9 février dernier. Il faut dire que depuis 2012, la SEC exige de la part des sociétés américaines qu’elles signalent si oui ou non elles utilisent dans leurs industries des minerais de conflit.
Dans le même document, Apple a indiqué qu’elle avait mis en place un système d’audits qui tient compte de tous ses produits. Qu’il s’agisse des chaines d’approvisionnements des iPhone, des Macs, des Apple Watches, des Homepods ou encore des Beats, tout est passé au peigne fin.
Pour plus d’efficacité, Apple fait appel à des auditeurs externes et à des sociétés tierces. Ceux-ci travaillent à identifier les risques que des minerais provenant des zones de conflit se retrouvent à l’extraction, au raffinage ou à la fusion. Ils analysent également les rapports à charge provenant des ONG, des entreprises ainsi que des organisations de la société civile.
Tout ceci concourt donc à identifier les fournisseurs qui continuent malgré les mises en garde à s’approvisionner dans des zones de conflit. Ce qui donne à Apple toute la latitude nécessaire pour écarter définitivement les brebis galeuses de son empire technologique.
Source : VICE