Vous vous en souvenez certainement, le passage à l’an 2000 a été synonyme d’angoisse face à la prévision d’un bug informatique majeur. Au final, le passage à la nouvelle année n’avait causé que quelques problèmes isolés qui ont été rapidement réglés.
17 ans après, les États-Unis mettent de côté des directives mises en place à l’époque pour prévenir ce bug tant redouté.
Mieux vaut tard que jamais pourrions nous dire, pour ne plus tenir compte de décisions prises en 1999.
31/12/1999, nostalgie de mise
Cela vous renverra certainement à cette Saint-Sylvestre où tout le monde attendait de voir les conséquences de ce qui allait arriver à ce changement de date si important. Il faut dire que les prévisions annonçaient une catastrophe mondiale, notamment par rapport à un bug informatique, mais également à travers quelques histoires farfelues, un peu à la manière de la fin du monde annoncée de 2012.
Les informaticiens craignaient de voir des dysfonctionnements des systèmes informatiques à cause de défauts de conceptions de certains logiciels et bases de données. À l’époque, le système maître était Windows 98 que nous utilisions sur nos écrans cathodiques, et nous n’avions même pas idée de Windows XP et de la révolution qu’il allait entraîner.
Dans certains programmes, les années n’étaient pas prises en compte entièrement. Au lieu de prendre en compte les quatre chiffres de l’année (1998, 1999), seuls les deux derniers chiffres étaient gérés (98,99). Ainsi, les informaticiens pensaient logiquement que les systèmes allaient passer à 00, pour afficher 1900 et non pas 2000.
Aujourd’hui, on pourrait repenser à cette période avec humour. Mais à l’époque, le problème était pris très au sérieux, car les pertes d’une catastrophe majeure étaient estimées entre 300 et 600 milliards de dollars dans le monde. Sans compter les frais des mises à jour qu’il aurait fallu effectuer.
Angoisse mondiale pour un événement historique
Aujourd’hui, le spectre du bug de l’an 2000 a disparu, sauf pour l’administration américaine qui s’en est préoccupée jusqu’à ce 15 juin, 17 ans après. En effet, le site Bloomberg révèle que le gouvernement américain a décidé d’alléger certaines contraintes qui pèsent sur les agences fédérales, pour éliminer une cinquantaine de directives, dont sept qui concernent le célèbre bug.
De quoi mettre de côté des règles « obsolètes » et « périmées », dixit le bureau de la gestion et du budget (OMB), qui a publié un mémo détaillant les règles qui représentent aujourd’hui une « perte de temps absolue ».
De quoi enterrer définitivement le bug et la terreur qu’il a créé. Il faut dire que si le passage n’a causé que quelques légers problèmes, c’est parce que les ingénieurs s’étaient bien préparés et avaient travaillé pour éviter les soucis et faire « survivre » les systèmes informatiques.
Car des sauvegardes auraient pu être perdues, des résultats erronés auraient pu apparaître pour « falsifier » facturation, achat et paie pour créer un bazar économique dramatique.
Quelle joie ainsi de voir son ordinateur afficher correctement 01/01/2000, sans soucis, sans aucun dysfonctionnement, mais avec un soulagement considérable.
Tout cela à une époque qui paraît si lointaine, où nous étions encore aux balbutiements de l’informatique individuelle et du web. Une période intéressante de développement des nouvelles technologies qui a connu par la suite une accélération incroyable avec l’excellent Windows XP, l’iPhone, les réseaux sociaux et bien sûr, la Fredzone !