20 salariés licenciés pour harcèlement sexuel chez Uber

Uber tente ces derniers temps de redorer son image, une image ternie par toutes les affaires judiciaires auxquelles a été mêlée la firme. La société dirigée par Travis Kalanick vient ainsi selon Bloomberg de licencier une vingtaine d’employés. Ces derniers seraient liés à des accusations de harcèlement au travail, majoritairement sexuel. L’entreprise a confirmé qu’elle s’est effectivement débarrassée de ces éléments perturbateurs.

L’annonce du licenciement par le groupe a été faite le 06 juin 2017. L’entreprise a aussi engagé Eric Holder, l’ancien procureur général des États-Unis sous l’administration Obama. Ce dernier aurait pour rôle de changer sa culture entrepreneuriale. En outre, Uber vient de recruter deux femmes comme salariés, probablement pour se rattraper.

Harcèlement Uber

Actuellement, le groupe poursuit une enquête en interne et il se pourrait bien que d’autres sanctions ou licenciements suivent dans les semaines et mois à venir.

Un témoignage viral

Pour rappel, l’enquête interne a été ouverte en février dernier suite à la mise en avant du témoignage de Susan Fowler. Cette ancienne ingénieure a en effet témoigné sur les réseaux sociaux de son passage chez Uber.

Elle a notamment raconté qu’une proposition de nature sexuelle lui aurait été faite dès le premier jour de sa prise de fonction, en 2015. La publication a rencontré un franc succès et elle est très rapidement devenue virale, provoquant par la même occasion une véritable levée de boucliers à l’encontre de la politique menée par Uber.

« Il s’agit clairement d’un cas de harcèlement sexuel, mais c’est la première infraction de cet homme aux « performances élevées », lui aurait répondu le Département des Ressources Humaines à la suite d’une réclamation de sa part. Cependant, Susan Fowler avait mentionné : « Lorsque j’ai commencé à travailler pour Uber, il y avait 25% de femmes, elles n’étaient plus que 6% lorsque j’ai quitté le groupe un an plus tard. »

215 plaintes au total

Suite à cette publication, Travis Kalanick avait immédiatement réagi sur Tweeter. « Ce qui est décrit ici est abominable et contraire à toutes nos valeurs. Quiconque se comporte de cette manière, ou pense que c’est OK, sera renvoyé. » avait-il écrit.

Néanmoins, la plainte de Susan Fowler n’en est qu’une seule parmi de nombreuses autres. D’après un porte-parole du groupe, l’entreprise aurait enquêté sur 215 plaintes au total, des plaintes liées à de la discrimination, du harcèlement sexuel, des comportements déplacés, de l’intimidation, des mesures de rétorsion, du harcèlement moral ou même des questions relatives à la sécurité des employés.

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