200 jours après avoir adressé à leur employeur Ubisoft une lettre ouverte concernant l’amélioration de leurs conditions de travail, des personnes réunies sous le collectif “A Better Ubisoft” affirment n’avoir obtenu aucune réponse à leurs quatre demandes-clés.
À la fin du mois de juillet 2021, plus de mille employés d’Ubisoft, qu’ils aient quitté l’entreprise ou y travaillent encore, avaient signé une lettre ouverte appelant le développeur à des changements en profondeur. Les requêtes formulées visaient à répondre aux problèmes, rendus publics, de supposés actes d’inconduite sexuelle, de harcèlement et de discrimination au sein d’Ubisoft.

La missive accusait la direction de n’offrir “rien de plus qu’une année de paroles aimables, de promesses vides et d’incapacité ou de refus d’écarter les délinquants connus”. Aujourd’hui, le collectif “A Better Ubisoft”, à l’origine de cette lettre ouverte, dresse un triste anniversaire.
Le collectif “A Better Ubisoft” déplore une enquête interne peu pertinente
Le lundi 14 février 2022, soient 200 jours après que cette lettre ouverte a été adressée à Ubisoft, ses signataires déplorent l’absence de toute avancée notable. Et ce même si, il y a quelques jours, le personnel d’Ubisoft a reçu une vidéo interne dans laquelle Anika Grant, directrice des ressources humaines, a présenté les résultats d’une enquête interne de satisfaction.
Le collectif indique que cette vidéo, longue de huit minutes, était “non seulement très brève mais incroyablement opaque, avec l’ensemble de l’enquête résumée en six points de discussion : trois positifs et trois négatifs”.
Plus loin dans son communiqué, “A Better Ubisoft” regrette que les résultats dépeints ne révèlent pas une autre réalité :
“Dans un e-mail du 14 décembre, Anika a dit que 71% des employés se sentent à l’aise pour être eux-mêmes au travail. Ce qui n’a pas été reconnu, c’est le nombre de personnes qui ont l’impression de devoir cacher leur véritable identité par peur du jugement ou de la réprobation de leurs pairs ou de leurs supérieurs.”
Autre point de désolation pour le collectif, le fait que les données recueillies pour cette enquête n’aient porté que sur l’âge et le sexe des répondants, alors qu’Ubisoft avait assuré vouloir comprendre les “voix minoritaires et sous-représentées”.
En résumé, ” A Better Ubisoft” déplore que ses quatre demandes-clés n’aient pas trouvé de réponse. Étaient demandés la fin des promotions ou du transfert d’employés à l’inconduite avérée, la mise en place d’un siège collectif, une collaboration entre les industries et que celle-ci implique des représentants syndicaux et aucune personne en poste à une direction.
Our demands remain unchanged. 3/4 #EndAbuseInGaming #ABetterUbisoft pic.twitter.com/EN22qpsNU7
— A Better Ubisoft 🤍 (@ABetterUbisoft) February 14, 2022
Source : VGC