
23 acides aminés retrouvés dans les échantillons de Ryugu !
En 2014, la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) a envoyé la sonde Hayabusa-2 sur l’astéroïde Ryugu. Objectif, ramener des échantillons de ce corps céleste sur Terre, pour que les chercheurs puissent se pencher dessus.
Récemment, les résultats sont tombés. Résultats qui sont juste incroyables, récemment parus dans la revue Science. Les échantillons rapportés par la sonde japonaise renfermaient des acides aminés. Selon les chercheurs, on en a au total décelé 23.

Une découverte qu’on peut qualifier de grande avancée dans le domaine de l’astrobiologie. En effet, elle ouvre de nombreuses portes dans notre compréhension de la vie, sur Terre mais également dans l’espace.
Des blocs de construction de la vie découverts sur Ryugu
Arrivé sur Ryugu en 2019, Hayabusa-2 a livré des roches et des poussières prélevées sur cet astéroïde en décembre 2020. Depuis, la communauté scientifique a eu l’occasion d’analyser ces échantillons, qui faisaient à peine cinq grammes pour la petite précision. Et les résultats de travaux distincts de deux groupes de scientifiques font actuellement parler d’eux.
Une équipe qui rassemble des chercheurs de l’Université d’Hokkaido et de l’Institut de technologie de Tokyo ainsi qu’une autre cohorte composée de savants de l’Université d’Okayama ont retrouvé 23 acides aminés dans les échantillons rapportés par Hayabusa-2.
À titre d’information, les acides aminés sont des molécules, des blocs de construction indispensables à la formation des protéines, donc tout simplement à la vie.
Les échantillons de Ryugu comprennent de l’acide glutamique, qui joue un rôle majeur pour l’umami (l’un des cinq goûts de base), ou encore de la valine, un acide aminé essentiel que notre organisme n’est pas en mesure de synthétiser.
Une première qui enthousiasme la communauté scientifique
Tandis que les échantillons issus de comètes renferment trop peu de composants, ceux récoltés sur des météorites sont souvent contaminés par la matière émise par notre planète. Donc, les prélèvements qui proviennent de cet astéroïde, qui a une activité cométaire devraient faire l’affaire pour nous éclairer sur de nombreux points.
En premier, vu que Ryugu est considéré comme un fossile du système solaire, il pourrait contenir des éléments qui datent de la formation de ce dernier. Examiner de tels composants ne pourrait que nous aider à mieux comprendre la formation de notre système solaire et l’émergence de la vie sur Terre.
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Deuxième aspect et non des moindres, la découverte de ces acides aminés sur Ryugu pourrait être un indicateur de l’existence de la vie extraterrestre. Question à laquelle la communauté scientifique ne cesse d’essayer de trouver une réponse. Qui sait, on est peut-être plus près d’une réponse que ce qu’on pourrait croire.
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