2I/Borisov pourrait finalement survivre à son passage dans le système solaire

2I/Borisov a commencé à se désintégrer suite à son entrée dans notre système, mais le corps principal de la comète pourrait finalement perdurer. Du moins selon une nouvelle étude.

Repéré pour la première fois en août de l’année dernière, 2I/Borisov occupe une place particulière dans le coeur des astronomes. Le corps est en effet le deuxième voyageur interstellaire découvert par nos instruments après l’indécrottable Oumuamua.

Une comète filant à vive allure dans le froid spatial
Crédits Pixabay

Sa découverte a bien entendu fait l’effet d’un véritable séisme dans la communauté scientifique et de nombreuses études se sont succédé depuis.

2I/Borisov, le deuxième voyageur interstellaire repéré par nos instruments

Lors d’observations réalisées plus tôt dans l’année, des astronomes ont alors découvert que le corps avait commencé à se fragmenter suite à son passage à proximité de notre astre.

En soi, la découverte ne les a pas surpris. Les comètes sont très différentes des astéroïdes et elles se composent ainsi d’un coeur de glace. Or justement, ce fameux coeur change d’état lorsqu’il s’approche d’une source de chaleur importante comme une étoile. Ce changement provoque le plus souvent des dégazages, mais il peut aussi conduire à la fragmentation ou même à l’explosion du corps.

Si la disparition du voyageur interstellaire semblait inévitable, il semble finalement que ce dernier ait une toute petite chance de survivre à son passage dans notre système.

Très concrètement, 2I/Borisov a atteint son périhélie, et donc le point le plus proche du Soleil, le 8 décembre 2019. Il a depuis poursuivi sa route, tout en suivant une trajectoire un peu plus courbe. Passer à côté d’une étoile laisse effectivement toujours une trace.

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Une comète en train de se désintégrer ?

Par la suite, des astronomes polonais ont remarqué une augmentation de la luminosité du corps, une augmentation vraisemblablement provoquée par des explosions successives résultant d’un changement d’état du noyau de la comète. Cette dernière a alors commencé à éjecter de la matière vers l’espace. Principalement de la poussière et de la glace.

Plus tard, suite à une observation réalisée à l’aide du télescope spatial Hubble, d’autres astronomes ont repéré deux morceaux distincts au niveau du coeur de la comète. Ils en ont alors déduit que ce dernier avait commencé à se fragmenter et à se briser en deux.

Nous en étions restés là, mais David Jewitt, un astronome travaillant pour l’Université de Californie à Los Angeles, a procédé à de nouvelles observations et ces dernières semblent augurer du bon pour l’avenir :

“Nos observations révèlent que l’éclatement et la division du noyau [de la comète] sont des événements mineurs imprimant une fraction négligeable de la masse totale.”

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Un noyau qui reste en bon état

Selon les calculs effectués par Jewitt et son équipe, l’explosion de début mars aurait effectivement impliqué des matériaux équivalents à environ 20 millions de kilos. Le chiffre est impressionnant, mais ce n’est rien comparé au noyau de la comète puisque ce dernier atteindrait les 300 milliards de kilos.

En d’autres termes, les deux morceaux qui se sont brisés sont loin de représenter l’intégralité du coeur de la comète. Et par extension, cela veut dire que son noyau reste en bon état.

Or justement, sachant que 2I/Borisov ne fait que s’éloigner de notre soleil depuis décembre dernier, les scientifiques pensent que le corps a désormais peu de chances de se désintégrer.

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