4 choses à faire pour vous protéger du déclin cognitif

Le cerveau a beau être une machine formidable, il ne peut rien contre le passage du temps. Comme tous les autres organes de notre corps, il est touché par la vieillesse et il devient ainsi moins performant à mesure que les années passent.

Pour beaucoup, cette lente agonie est impossible à éviter et elle fait simplement partie de la condition humaine. Ce n’est cependant pas tout à fait vrai et c’est précisément ce que nous a appris la science tout au long de ces dernières décennies.

Image par hainguyenrp de Pixabay
Image par hainguyenrp de Pixabay 

Très concrètement, le vieillissement du cerveau est principalement provoqué par une accumulation de toxines. Un peu à l’image d’un vieux moteur qui se grippe à mesure des kilomètres.

Cet entassement est naturel, mais les neurologues ont mené de nombreuses études qui ont prouvé que certains abus pouvaient accélérer le processus, comme le manque de sommeil ou encore les mauvaises habitudes de vie.

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Toutefois, le cerveau a ceci de fantastique qu’il est aussi capable de continuer à former des neurones fonctionnels à l’âge adulte. C’est ce que l’on appelle la neurogenèse. Et pour bon nombre de neurologues, cette dernière est même porteuse d’espoir. Certains chercheurs pensent en effet que la neurogenèse pourrait être utilisée pour réparer des lésions et faire face au manque de neurones pouvant en découler.

En revanche, et c’est sans doute le point le plus important, la neurogenèse peut aussi être négativement affectée par la prise de médicaments, le stress, la maladie ou même la prise d’alcool et de drogues. Le bon revers de la médaille, c’est qu’il est aussi possible de la stimuler.

Et voici justement quatre choses à faire pour l’utiliser à votre avantage et réduire le déclin cognitif inhérent à la vieillesse.

Note : La neurogenèse fait débat dans la communauté scientifique. En 2018, le CNRS a ainsi publié un article évoquant une étude publiée dans la revue Nature et indiquant, en substance, que la neurogenèse s’arrêtait après l’âge de 13 ans. Toutefois, une autre étude publiée un an plus tard dans la même revue a affirmé le contraire.

1/ Changez vos habitudes alimentaires

Les médecins le répètent souvent, la nourriture est à la base de tout. Et cela ne se résume bien entendu pas à une simple question de prise ou de perte de poids. Les aliments que vous ingérez sont utilisés comme du carburant pour vos organes et cela vaut bien entendu pour le cerveau.

Or justement, si l’on en croit plusieurs études (comme celle-ci), alors la nourriture aurait aussi un impact sur la neurogenèse.

Concrètement, donc, il est conseillé de manger sain, mais il peut aussi être pertinent de mettre en place une restriction calorique, comme des jeûnes ponctuels ou encore la réduction du sucre raffiné. En procédant de la sorte, vous devriez être en mesure de stimuler la neurogenèse et donc de pousser votre cerveau à produire plus de neurones.

Il est cependant important de noter que le jeûne n’est pas une pratique anodine. Si vous comptez réellement le mettre en place, il sera donc préférable d’en parler d’abord à votre médecin ou à un nutritionniste.

2/ Faites travailler votre coeur

En 2016, des chercheurs travaillant pour le département de psychologie et de biologie de l’Université de Jyväskylä en Finlande ont mené une étude poussée sur les souris.

Ils souhaitaient en effet établir si des exercices physiques pouvaient avoir un impact sur la neurogenèse chez des individus adultes. Contre toute attente, ils ont découvert que c’était bien le cas.

Le sport n’a donc pas pour unique avantage de muscler le corps de celles et ceux qui s’y adonnent. Il peut aussi avoir un impact sur la neurogenèse chez certains mammifères. En revanche, il semblerait que toutes les disciplines ne soient pas sur le même pied d’égalité. De manière générale, les chercheurs à l’origine de cette étude ont en effet constaté que la neurogenèse était surtout stimulée pendant des exercices d’endurance.

3/ Prenez soin de votre sommeil

Nous vivons tous des vies très rythmées, des vies qui ne nous permettent pas toujours d’avoir notre content d’heures de sommeil. Or comme nous l’avons vu plus haut, le manque de sommeil peut avoir un impact sur la production de neurones.

L’inverse est cependant aussi vrai. Bien dormir a des effets bénéfiques sur la santé, mais aussi sur le cerveau. Il est d’ailleurs important de noter que ce n’est pas toujours une question d’heures.

Chaque individu possède en effet son propre rythme, mais il est surtout indispensable de dissocier la notion de quantité et de qualité. Sans grande surprise, un sommeil de qualité de six heures vaut mieux qu’une nuit agitée de huit heures.

4/ Faites travailler votre cerveau

Le cerveau est un organe comme les autres. Plus vous le ferez travailler, et plus il sera efficace. Au même titre que les plongeurs en apnée travaillent leur souffle et que les gymnastes travaillent leur souplesse, vous devez donc veiller à ce que votre cerveau soit stimulé.

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne veut pas dire que vous allez devoir passer chaque jour des tests de logique compliqués.

En réalité, les stimulus peuvent être de différentes natures et discuter avec ses semblables, par exemple, peut aussi avoir un impact positif. En réalité, toutes les expériences que vous vivez dans votre journée le sont. Plus elles seront variées, et plus elles feront travailler votre mémoire.

Même chose pour l’apprentissage. La monotonie est sans doute le pire ennemi du cerveau. Rester en activité et apprendre sans cesse de nouvelles choses est en effet un bon moyen de garder un cerveau agile.

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