“L’est pas cher, mon G’Maps, l’est pas cher ! Alors, le p’ti môssieur, il est intéressé ? Je l’y en mets combien ? 200 accès ? 20.000 ? Plus ? Pr’fitez-en, c’est l’bon moment pour ach’ter !” Ah ça, c’est sûr, si vous avez un projet à développer en cartographie et que vous souhaitez vous appuyer sur l’API de Google Maps, c’est le bon moment pour sortir votre carte bleue. Carrément, même. Pourquoi ? Tout simplement parce que Google vient d’annoncer la mise en place d’une réduction de 85 % pour tous ses utilisateurs les plus gourmands. Mais attention car pour profiter de ce tarif, il faudra bien évidemment commander en masse.
Jusqu’à présent, les 1.000 chargements étaient facturés… 4 $. Bon, dit comme ça, on se dit que ce n’est pas cher, vraiment pas, mais imaginez un peu ce qu’il en est pour les gros utilisateurs. Prenons l’exemple de Foursquare. Aux dernières nouvelles, ce dernier viendrait tout juste de passer la barre des 20 millions d’utilisateurs (enfin ça date d’avril dernier mais on fera comme si les chiffres venaient de tomber). En supposant que ces 20 millions de personnes ouvrent Foursquare au moins une fois dans la journée, ça veut dire que le coût total pour la firme était de 80.000 $ par jour. Soit 560.000 $ par semaine. Soit 2.400.000 $ par mois. Soit 29.200.000 $ par an. Ca pique un peu, on comprend donc pourquoi Foursquare a préféré tourner le dos à Google Maps.
Et maintenant alors ? Maintenant, les 1.000 chargements sont facturés 50 cents. Je pense que je n’ai pas besoin de sortir ma calculatrice pour que vous compreniez que l’économie réalisée par les plus gros clients de la firme ne sera pas négligeable, loin de là. Forcément, pour Google, il s’agit d’un geste intéressé puisque plusieurs grands noms du web ont justement préféré migrer vers une solution concurrente. En baissant le prix de son API, la firme espère donc réduire l’hémorragie et autant dire qu’on les comprend complètement.