Reconnue comme l’une des figures de proue de l’industrie du manga, Rumiko Takahashi est une dessinatrice qui se démarque par ses œuvres. Née le 10 octobre 1957 au Japon, plus précisément dans la ville de Niigata. Elle est auteure de plusieurs mangas très populaires dont Urusei Yatsura et Maison Ikkoku et la plupart de ses réalisations sont d’une grande réussite.

Bon nombre de ses séries ont été les premières à être traduites en occident dans les années 1990. Dans cet article, vous découvrirez une brève biographie de Rumiko Takahashi, ses prix et ses œuvres qui ont connu du succès.
Sa carrière
Rumiko Takahashi est une dessinatrice très célèbre grâce à ses mangas appréciés par le public. Mais avant d’atteindre le sommet, la reine du manga a eu un parcours intéressant et rempli de défi. Dans son enfance, Rumiko n’était pas particulièrement intéressée par les mangas. Elle s’amusait à produire certaines œuvres au lycée Niigata Chūō, mais son intérêt pour les mangas ne vint que plus tard.
Une fois à l’université de Tokyo, elle décida de s’inscrire au Gekiga Sonjuku, une école spécialisée dans le manga et fondée par Kazuo Koike. Kazuo Koike est un mangaka aussi reconnu pour ses œuvres telles que Crying Freeman et Lone Wolf and Cub. Sur les conseils de ce dernier, Rumiko décide de consacrer plus de temps au manga. C’est ainsi qu’elle publia en 1975 ses premiers dōjinshi. Cette année-là, elle avait produit ses premières œuvres, notamment Bye-Bye Road et Star of Futile Dust.
Par ailleurs, Kazuo Koike amenait ses élèves à inventer des personnages très intéressants et bien pensés. Sa philosophie aura un grand impact sur la qualité du travail de Rumiko Takahashi tout au long de sa carrière. De 1978 jusqu’à aujourd’hui, elle continue d’impressionner l’univers du manga par ses œuvres hyper captivantes.
Ses prix et distinctions
Rumiko Takahashi est apparue à de nombreuses reprises sur le podium dans le cadre de grandes distinctions au Japon et dans le monde. Elle a principalement reçu :
- Le prix Shogakukan en 1981 et 2002 ;
- Le prix Seiun de la meilleure œuvre comique en 1987 et 1989 ;
- Le prix Inkpot en 1994 ;
- Le prix Dlire en 2011 ;
- La médaille au ruban pourpre en 2020 ;
- Le Grand Prix du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, en 2019.
Elle a également été inscrite au Temple de la renommée en 2018, et a reçu en début de l’année 2023 l’insigne de l’Ordre des Arts et des Lettres. En 2021 et 2023, Rumiko Takahashi a été sélectionnée pour le Prix commémoratif Astrid-Lindgren.
Ses œuvres populaires
Les œuvres les plus reconnues de Rumiko sont principalement au nombre de 5. Voici une large présentation de ces différentes œuvres.
Urusei Yatsura

Urusei Yatsura est le premier manga shonen qui a révélé Rumiko Takahashi au monde. Il a été prépublié entre 1978 et 1987 dans le magazine du Weekly Shōnen Sunday. Il comprend 34 volumes et sa version française est publiée par Glénat. Il devient l’un des mangas d’humour les plus aimés par le public japonais. Ce qui a permis à Rumiko de remporter le Prix Shogakukan en 1981 dans la catégorie shonen.
Urusei Yatsura relate une succession de petites histoires drôles qui se déroulent après l’arrivée sur Terre des Oni sur Terre. Il s’agit d’un peuple d’extraterrestres plus avancé que les humains qui désire prendre possession de la terre.
Le sort de la Terre se trouva entre les mains de Ataru Moroboshi, un jeune lycéen coureur de jupons raté. Il dispose de dix jours pour attraper et toucher les cornes de la princesse des Oni, Lamu. Le jeune Ataru parviendra à ses fins, mais suite à une scène semblable à un quiproquo. La Terre a été donc épargnée et Lamu décida de vivre auprès de son nouvel amoureux Ataru.
Maison Ikkoku

Maison Ikkoku est un manga apparu en prépublication de 1980 à 1987 dans le magazine Big Comic Spirits de l’éditeur Shogakukan. Il comprend quinze tomes, mais a été l’objet de plusieurs rééditions par la suite. La version française est proposée par Tonkam en dix tomes.
Le manga tourne autour de Yusaku Godai, un jeune étudiant ayant échoué aux concours d’admission aux universités. Il décide de quitter sa famille, puisque ses proches font incessamment du bruit, ce qui l’empêche de réviser.
Le même jour où Yusaku voulait quitter ses colocataires, une nouvelle concierge de Kyoko Otonashi était venue prendre fonction. Bien que celle-ci soit déjà veuve à seulement 20 ans, Yusaku tombe sous ses charmes et désire la conquérir. Malheureusement, il aura pour antagoniste un riche et séduisant professeur de tennis du nom de Shun Mitaka.
Ranma ½

Ranma ½ est un manga shonen basé sur de la comédie romantique, mais adapté au thème des arts martiaux. Il a été prépublié dans le magazine Weekly Shonen Sunday entre 1987 et 1996. Il comprend un total de trente-huit volumes et sa version française est éditée par Glénat.
Ranma 1⁄2 relate une histoire pleine de rebondissements sur la vie de Ranma Saotome et de sa fiancée Akane Tendô. Plusieurs protagonistes changent d’apparence au contact de l’eau froide et cela provoque de nombreuses scènes comiques et très drôles. En effet, les transformations constituent un secret honteux connu d’un groupe d’intimes, qui s’en servent à des fins comiques.
Inuyasha

Tout comme le manga précédent, Inuyasha a été prépublié dans le magazine Weekly Shonen Sunday. L’œuvre était proposée au public entre novembre 1996 et juin 2008 et a été compilée en un total de 56 tomes. La publication de la version française a été réalisée par Kana en 2002, mais ce n’est qu’en septembre 2014 que le dernier tome a été publié.
Dans ce manga, on découvre une jeune collégienne appelée Kagome Higurashi. Elle voulait célébrer ses 15 ans lorsqu’elle s’est fait enlever par un monstre. Celui-ci avait surgi du puits situé dans son Temple familial. Elle découvre par la suite qu’il s’agissait d’un puits qui représente un passage vers une autre époque. Elle se retrouva donc emportée vers l’ère du Japon féodal contre son gré.
Rinne

Rinne aborde l’histoire de Sakura Mamiya qui détient le pouvoir de voir les fantômes depuis son enfance. Ce manga de 40 tomes est paru en prépublication entre le 22 avril 2009 et le 13 décembre 2017 dans le magazine Weekly Shonen Sunday. La version française a été publiée par Kazé en juin 2010. Rinne a remporté le prestigieux prix Dlire en 2011.
Sakura Mamiya est une jeune fille aux caractères hors du commun. Âgée de 16 ans, cette petite fille avait la capacité d’apercevoir les fantômes depuis l’enfance. Elle s’est finalement habituée à son pouvoir, mais commence par être ennuyée. Sa vie changera lorsqu’elle fera la rencontre de Rinne Rokudo, son mystérieux camarade de classe qui est souvent absent en classe.
L’histoire révèle par la suite que le jeune garçon était mi-dieu mi-humain et que sa mission consiste à renvoyer les esprits errants dans le monde des morts. Sakura aidera son camarade en lui payant les différents items dont il a besoin pour mieux accomplir sa mission. Sur leur parcours, les deux amis feront plusieurs rencontres. Certaines personnes deviendront leurs alliées, mais d’autres seront des rivaux.
Les autres œuvres de Rumiko
Outre les 5 principaux mangas décrits ci-dessus, Rumiko a été auteur de plusieurs autres œuvres. Bien que celles-ci ne soient pas au centre de l’attention du grand public, elles possèdent néanmoins des touches d’originalité et de perfection. On peut donc citer :
- Ses histoires courtes (The Laughing Target, Maris the Chojo et Fire Tripper) ;
- Son manga Mermaid Saga (publié entre 1984 et 1994) ;
- Son One-Shot composé de trois livres ;
- Mao (en cours).
Avec toutes ses réalisations à son actif et ses distinctions, Rumiko Takahashi mérite amplement d’être appelée la reine du manga.
Les dernières nouvelles à propos de Rumiko
Bien que la reine du manga ait une carrière bien remplie, elle est loin d’avoir posé ses pinceaux. Elle a notamment fait sortir une histoire courte intitulée Kin no Chikara le 5 Avril 2023. Le récit de sa nouvelle œuvre s’intègre dans la série Takahashi Rumiko Gekijô, son regroupement de One-shot. La publication a été réalisée dans le 8e numéro annuel du magazine Big Comic Original de l’éditeur Shogakukan.