
Abus antitrust : la Commission européenne brandit une amende salée à Google
La Commission européenne pourrait annoncer sa décision antitrust contre le système d’exploitation mobile de Google dès le mois prochain. La sentence s’annonce dure pour le géant IT qui a nié tout acte répréhensible. Cette décision va probablement comprendre une très lourde amende.
Selon des sources anonymes qui se sont adressées à Politico, il est probable que ce sera une amende supérieure à la pénalité de 2,4 milliards d’euros précédemment imposée au groupe américain pour des allégations d’abus antitrust. L’amende n’aura pas beaucoup d’effets sur les utilisateurs d’Android.
L’affaire concerne un abus de la part de Google qui impose aux fabricants de smartphones sous Android l’installation de Google Play.
La lourde punition de Google
Margrethe Vestager, la responsable des affaires antitrust de l’UE, a déclaré que sa commission est « prête à annoncer la conclusion dans quelques semaines. » La commission est habilitée à imposer des amendes allant jusqu’à 11 milliards de dollars, soit 10% du chiffre d’affaires global de Google.
Bien que ce soit l’une des entreprises les plus puissantes du monde, cela représentera tout de même un coup très dur à la société. De plus, il semblerait qu’il y ait encore une autre grosse affaire en cours qui oppose Google et l’Union européenne. La firme de Menlo Park fait également face à des problèmes juridiques concernant AdSense.
Retour sur l’affaire antitrust
En avril 2015, la Commission européenne a ouvert une enquête officielle pour déterminer si Google avait enfreint les règles antitrust de l’UE en concluant des accords anticoncurrentiels ou en abusant de sa position dominante sur le marché des OS mobiles. De telles actions auraient pu entraver le développement et l’accès au marché de systèmes d’exploitation, d’applications et de services mobiles concurrents au détriment des consommateurs.
En avril 2016, la commissaire européenne chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, a envoyé à Google une « communication des griefs, » à savoir des accusations formelles auxquelles elle s’attendait à ce que la société réponde. Elle a accusé la société de violation des règles antitrust de l’UE, abusant de sa position dominante en imposant des restrictions aux fabricants d’appareils Android et aux opérateurs de réseaux mobiles.
D’habitude, la Commission européenne se montre tolérante et modérée envers les entreprises américaines fautives mais Donald Trump a peut-être changé à jamais la donne avec son fameux patriotisme économique.