Covid-19 : un quart de la population ne devrait pas avoir accès à un vaccin avant 2022

La vaccination contre le Coronavirus se précise : en tout, ils sont une petite dizaine de fabricants à travers le monde (AstraZeneca, Pfizer, Moderna ou encore Johnson & Johnson) à travailler sur la production à grande échelle des vaccins.

Certains espèrent que cela va aider à stopper la pandémie… mais tout n’est malheureusement pas rose si l’on en croit une étude récemment publiée dans le British Medical Journal (BMJ).

crédits pixabay

En effet, d’après cette étude rapportée par la revue médicale britannique, il se pourrait que près d’un quart de la population mondiale (soit une personne sur quatre dans le monde !) n’ait pas accès aux vaccins contre la COVID-19… avant au moins deux bonnes et longues années !

Pas assez de doses pour tout le monde !

L’étude publiée dans BJM a été menée par une équipe de chercheurs de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health. Ces derniers se sont penchés sur les précommandes mondiales de vaccins qui ont été annoncées publiquement en novembre : les fabricants ont dévoilé la production de 7,48 milliards de doses d’ici 2021, soit les doses à inoculer pour 3,76 milliards de personnes. 

Vous l’aurez compris, il n’y aurait donc pas encore assez de vaccins pour tout le monde, quand on sait que la Terre compte actuellement plus de 7 milliards d’habitants.

Toutefois, si tout se passe bien, les fabricants pensent peut-être arriver à produire 5,96 milliards de doses d’ici la fin de l’année prochaine. Ce qui ne laisse donc plus qu’un quart de la population mondiale qui devra encore patienter jusqu’en 2022 pour espérer se faire vacciner contre la COVID-19.

Privilège aux pays à revenus élevés ?

Durant ses recherches, l’équipe de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health a découvert que plus de 50 % des vaccins précommandés sont d’ores et déjà réservés aux pays à revenu élevé.

On peut notamment citer les Etats-Unis qui ont précommandé 800 millions de doses. Viennent ensuite le Canada qui aurait réservé au moins cinq doses par habitant (soit 5 doses x 40 millions d’habitants), mais aussi l’Australie, le Japon et le Royaume-Uni. Au total, ces quatre pays auraient collectivement précommandé plus d’un milliard de doses de vaccins.

Pour les chercheurs, la situation est critique, car les habitants de ces pays à revenu élevé ne représentent que 14 % de la population à travers le monde ! Comme ils l’expliquent dans l’article publié dans BJM : « cette étude donne un aperçu de la façon dont les pays à revenu élevé ont assuré l’approvisionnement futur de vaccins contre la COVID-19, mais cet accès pour le reste du monde est incertain ». L’étude suggère alors que « les gouvernements et les fabricants pourraient fournir des assurances indispensables pour une allocation équitable des vaccins anti-COVID-19 grâce à une plus grande transparence et une plus grande responsabilité sur ces arrangements. » 

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