Acer dégaine ses nouveaux Predator… pour un bilan contrasté

Preuve s’il en fallait que le Gaming fait recette chez Acer, la marque a décidé mercredi de lui réserver tout un étage au sein du Alice Tuly Hall, une salle new-yorkaise connue pour ses concerts philharmoniques, où se tenait sa conférence de presse. Nous étions sur place pour assister à l’événement et tâter des nouveaux PC de la gamme Predator, notamment, que le constructeur taïwanais affectionne tant depuis quelques années.

À vrai dire il nous a d’ailleurs été difficile de décrocher de cet espace, où les machines de tous les superlatifs (ou presque) s’exhibaient sans la moindre pudeur. Nous avons pu mettre nos doigts potelés sur l’ensemble des appareils annoncés par Acer au cours de sa conférence et en avons retiré une impression finalement assez mitigée. Si la marque souhaite frapper toujours plus fort et toujours plus haut en la matière, force est de constater que sur certains points elle ne casse pas non plus le quatrième mur. Et comme il nous tarde déjà de vous en dire plus, inutile de faire traîner cette intro plus que de raison.

Un Nitro 5 pratiquement inchangé, toujours réservé aux budgets serrés

Disciplinés comme jamais nous avons suivi l’ordre croissant proposé par Acer pour découvrir (ou redécouvrir) ses différentes machines en allant crescendo côté performances. Premier PC à être passé entre nos mains, le Nitro 5, ou plutôt la nouvelle version de ce modèle “entrée de gamme” proposé aux alentours de 900 euros dans sa version de base. On passera vite sur le bougre puisque Acer s’est ici contenté de retravailler l’aspect “carbone” donné au revêtement plastique du terminal nous a précisé un responsable de la marque. Le reste de l’appareil ne bouge visiblement pas d’un pouce et s’axe ainsi sur un combo Core i5 ou i7 en fonction des modèles / 8 Go de RAM / GTX 1050 Ti ou équivalent Radeon.

Avec ce Nitro 5, le constructeur cible essentiellement le jeune désargenté, mais soucieux de se faire plaisir sur des titres compétitifs. Pour notre part nous sommes convaincus par le concept, mais un peu moins par sa mise en oeuvre. L’ordinateur profite d’un look gamer très marqué – peut-être trop – d’un affichage TN (1080p) perfectible et de finitions somme toute passables. Encombrant, mais bizarrement très léger, le Nitro 5 fait très plastoc et son système de dissipation thermique n’a pas l’air des plus efficaces. Pour le joueur occasionnel pourquoi pas, mais les plus acharnés devront effectivement se tourner vers la gamme Predator.

Le Nitro 50 : un nouveau venu au format compact

Et nous allons y venir, mais avant, évoquons rapidement un petit nouveau appartenant lui aussi à la famille des Nitro. Il s’agit du Nitro 50, et non ce n’est pas un ordinateur portable. Nous avons à faire ici à une tour compacte pensée elle aussi pour le gaming et bénéficiant de spécifications techniques à la carte.

On peut ainsi y trouver des CPUs Intel de 8e génération (i7+8700, i5+8400, i3-8100), jusqu’à 64 Go de RAM pour un maximum de 3 To de disque dur ou 512 Go de SSD M.2. Tandis que côté cartes graphiques c’est le grand déballage avec au choix une GTX 1070, 1060, 1050Ti, 1050 ou des GPU signés AMD (les RX580X ou RX580 en l’occurrence). De quoi faire donc, d’autant que la technologie Optane d’Intel est ici compatible pour mettre un coup de fouet supplémentaire à l’ensemble.

Nous avons essayé rapidement l’un des appareils de démonstration, qui parvenait à faire tourner The Witcher 3 dans de bonnes conditions en 1080p. Il nous était toutefois impossible sur le moment de savoir exactement à quel framerate était animé le titre de CD Projekt RED, mais l’expérience restait tout à fait fluide. Bémol toutefois, le système de refroidissement choisi par Acer pour le Nitro 50 n’est pas à la hauteur de sa fiche technique (on hérite ici d’un ventirad tout ce qu’il y a de plus basique).

Un problème que l’on a par ailleurs retrouvé sur d’autres références proposées en ce mois de mai par le constructeur taïwanais. On vous pose l’info ici et l’on s’attaque maintenant aux modèles les plus féroces de la gamme Gaming d’Acer, les Predator.

Helios 300 et 500 : passage au blanc pour l’un et essai non transformé pour l’autre

Et des Predator nous en avons eu à toutes les sauces avec du Notebook massif et de la tour Gamer à néons bleus. Si au bout du compte l’allure d’une majorité de ces machines s’avère assez semblable d’un modèle à l’autre, Acer a souhaité mettre une pichenette dans la fourmilière en proposant une nouvelle déclinaison de son Helios 300 (une des machines qui nous a le plus convaincus).

Outre quelques changements intéressants en termes de fiche technique (on retrouve ici un dalle IPS 1080p 60 ou 144 Hz, un Core i7-8750H ou i5-8300H, 16 Go de RAM extensibles jusqu’à 32 Go au moyen de deux slots soDIMM, une GTX 1060 6 Go et, au choix, 2 To de HDD ou 512 Go de SSD) le terminal se pare d’un coloris alternatif. Fini le noir, place au Blanc et Gold pour un résultat sobre et finement amené par Acer puisque la marque vendra cette version “Special Edition” avec une souris (la Predator Cestus 510 blanche, annoncée elle aussi mercredi), un tapis de souris, un casque et un sac à dos de transport assortis – le tout pour 1400 euros environ. Attention les stocks seront limités.

Passons sans plus attendre à l’autre Helios, le 500, qui a été annoncé durant la conférence. Il s’agit là d’un colosse de 17,3 pouces qui joue les gros durs pour compenser une petite… hum… carte graphique et un châssis en plastique qui laisse à désirer sur une machine qui se monnaye – dans sa version la plus performante – à près de 3000 euros (!).

Dans cette déclinaison on trouve notamment un écran 4K IPS compatible G-Sync , un Core i9+ 8950HK (compatible Intel Optane), 16 Go de mémoire vive (upgradable jusqu’à 64 Go si nécessaire via 4 slots soDIMM), jusqu’à 1 To de SSD en NVMe… et cette fameuse GTX 1070 qui n’a clairement rien à faire sur une machine pareille.

Trop peu performante pour animer des titres en 4K (la définition de notre Helios 500), cette dernière ne pourra accommoder que de 1080p ou éventuellement de 1440p. Il faudra donc, dans un cas comme dans l’autre, se contenter de l’upscaling (ce qui fait mal sur une machine à ce prix) ou se rabattre sur une version moins bien pourvue et plus accessible du laptop.

Acer a en effet le bon goût de proposer des variantes équipées de dalles IPS 1080p, de capacités de stockage moins importantes (512 Go de SSD ou 2 To de disque dur) et de processeurs plus modestes (i7-8750HK ou i5-8300H). Il sera également possible de se tourner vers un Core i9-8950HK. Honnêtement on ne voit pas trop l’intérêt d’un tel CPU sur un PC essentiellement pensé pour le jeu, d’autant plus lorsqu’il est accompagné d’une simple GTX 1070. Si la marque avait ici proposé un modèle doté d’une GTX 1080, sa démarche aurait probablement eu plus de sens selon nous…

Le Orion 9000 vient d’avoir deux petits frères… et ils sont parfaitement constitués !

Terminons par ce qui était, à notre sens, les pièces maîtresses de l’espace réservé à la gamme Predator, les Orion 5000 et 3000. Trônant fièrement à côté de leur monstre de grand frère le Orion 9000 (présenté lors du dernier IFA), les deux bécanes se distinguent par des fiches techniques convaincantes, car équilibrées. On trouve ainsi sur le Orion 5000 une palanqué de processeurs allant d’un i7+8700K au i5+8400 (en passant par des i7+8700 et i5+8600K), jusqu’à 64 Go de RAM, des GTX 1080Ti (configurations en SLI possibles), 1080, 1070 et 1060 en fonction des variantes et jusqu’à 3 To de HDD ou 512Go de SSD.

Un peu plus modeste, le Orion 3000 se contente pour sa part d’un choix binaire entre i7+8700 et i5+8400, épaulés d’un maximum de 64 Go de mémoire vive. On y trouve aussi une large palette de GPU (GTX 1080, 1070, 1060, 1050Ti et 1050), ainsi qu’à nouveau jusqu’à 64 Go de mémoire et 3To de HDD ou 512Go de SSD.

Nous avons pu l’essayer et avons également eu le plaisir sadique de le faire souffrir en compagnie d’un copain de chez JeuxActu. L’occasion de nous rendre compte que si la configuration matérielle tient la route (le modèle d’exposition embarquait l’Intel Core i7 et la GTX 1070), le système de refroidissement est à revoir (du moins pour ce qui est du modèle que nous avions entre les mains). Au bout de 4 ou 5 tests de performances lancés consécutivement depuis Rise of the Tomb Raider, la machine perdait une bonne quinzaine d’images par seconde à cause de problèmes de Thermal Throttling.

Un responsable de la marque nous expliquait toutefois que des systèmes de refroidissement plus “évolués” étaient accessibles sur certaines références. Clairement, il faudra ce tourner vers ces dernières pour profiter comme il se doit des composants proposés avec ce Orion 3000.

Voici Le Orion 3000
Et son compère le Orion 5000

Reste que les fiches techniques des deux machines suffisent à les poser comme des alternatives intéressantes au Orion 9000 vendu entre 3000 et 6000 euros en fonction de la configuration choisie. Nous n’avons pas encore les prix des deux nouveaux membres de la famille Orion, mais nous avons contacté Acer pour le savoir. Cet article sera donc mis à jour lorsque nous aurons la réponse.

Il n’empêche que l’intérêt des Orion est notamment de profiter de systèmes de refroidissement – en théorie – plus évolués que les autres PC de bureau Gaming proposés par Acer. Dans sa version la plus cossue, le Orion 3000 bénéficiait ainsi d’un ventirad custom de chez CoolerMaster. Il semble d’ailleurs qu’Acer ait conclu un partenariat avec l’expert en refroidissement puisque les Orion 9000 et 5000 profitent eux aussi de systèmes provenant de l’équipementier taïwanais. Des systèmes de watercooling en l’occurrence. Dommage toutefois que ces derniers ne soient réservés qu’au refroidissement du processeur.

Sur des machines de ce calibre, du watercooling pour le GPU aurait été bienvenu, d’autant que compte tenu de la taille compact des boîtiers, la température des GTX risque de monter très vite et très fort…

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