Activision Blizzard : Une soixantaine de développeurs manifeste contre de récents licenciements

Activision Blizzard, le studio de jeux vidéo derrière des titres phares tels que World of Warcraft, Diablo ou encore Call of Duty ne semble pas au bout de ses peines. Alors que le scandale relatif aux accusations de harcèlement sexuel et de discrimination de genres bat son plein, la compagnie fait maintenant face à une crise interne.

C’est la pagaille à Activision Blizzard. Une soixantaine de développeurs de Raven Software, qui fait partie des studios célèbres, travaillant sur le jeu « Call of Duty: Warzone » ont quitté leur poste ce lundi en protestation à de récents licenciements. 

Une seule exigence

Vendredi dernier, une douzaine de contrôleurs qualité ont été remerciés par la direction de Raven Software. Une décision qui n’a pas manqué de susciter l’indignation de leurs collègues et amis. Dans un communiqué de presse, le groupe de manifestants exige la réhabilitation de leurs collègues, mais également un emploi à plein-temps pour toute l’équipe chargée du contrôle qualité, aussi bien ceux qui ont perdu leur emploi que ceux qui sont restés. 

Ils affirment que leur objectif ultime est « d’assurer la croissance continue de Raven en tant que studio et de promouvoir un environnement sain pour tous ceux qui y travaillent  ».

En réponse à la requête des manifestants, Activision Blizzard a expliqué au Washington Post : « Nous respectons leur droit d’exprimer leurs opinions et leurs inquiétudes de manière sûre et respectueuse, sans crainte de représailles »

Néanmoins, la compagnie a tenu à préciser que les 12 personnes remerciées font partie d’un groupe de 20 employés temporaires dont elle a dû se séparer en raison d’une « augmentation de ses investissements globaux en ressources de développement et d’exploitation ». Activision Blizzard a ajouté que dans les mois à venir, environ 500 employés temporaires deviendraient employés à plein-temps en ligne avec cette démarche. 

Les vieilles habitudes ont la peau dure

Si les récents licenciements peuvent choquer, on constate que cette manœuvre n’est pas nouvelle pour les studios Activision Blizzard. D’après Kotaku, en 2019, huit pourcents (8 %) de la main d’œuvre de la firme basée à Santa Monica en Californie a été licenciée ; ceci un peu après la publication de résultats financiers robustes. En mars dernier, une cinquantaine de personnes ont aussi perdu leur emploi. 

Serait-il possible qu’Activision n’ait pas les moyens de garder à ses côtés les personnes licenciées vendredi dernier ? Peu probable si l’on se fie aux dires de la compagnie qui a rapporté en décembre dernier avoir engrangé 3 milliards de $ en profits durant l’année écoulée. Des profits tirés notamment par la franchise Call of Duty sur laquelle travaillaient certains des licenciés. 

Pour rappel, les studios Activision Blizzard se retrouvent depuis quelques mois sous les feux des projecteurs en raison de plusieurs allégations de discrimination et de harcèlement sexuels. D’ailleurs, plusieurs employés de la compagnie ont exigé la tête de son PDG, Bobby Kotick, qui, d’après certaines accusations, était au courant des pratiques actuellement dénoncées.

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