Pornhub s’est retrouvé dans une position très inconfortable en fin d’année dernière suite à la publication d’un article du New York Times. Article dans lequel nos confrères révélaient l’existence de nombreuses vidéos illicites et immorales sur la plateforme.
Des vidéos dépeignant des actes de revenge porn, mais également des contenus mettant en scène des personnes mineures.
Suite à ces révélations, Pornhub a pris des mesures drastiques, notamment en supprimant de son catalogue tous les contenus publiés par les utilisateurs non enregistrés.
Pornhub dans la tourmente
Mindgeek, son propriétaire, a annoncé dans le même intervalle une série de mesures drastiques. Mesures parmi lesquelles se trouve notamment la publication régulière de rapports de transparence.
Le premier d’entre eux a d’ailleurs été publié cette semaine et nous reviendrons dessus dans un prochain article. Car c’est en effet une toute autre affaire qui nous préoccupe à présent. Une affaire liée au dossier Girls Do Porn.
Derrière ce nom qui laisse peu de place à l’imagination se cachait un studio spécialisé dans la production de contenus amateurs pour adultes. Des vidéos mettant en scène des femmes parfaitement ordinaires qui souhaitaient expérimenter de nouvelles choses tout en générant un revenu complémentaire.
Seul problème, le studio en question ne s’est pas montré honnête vis-à-vis de ces actrices d’un soir. A l’origine, les contenus produits devaient être diffusés dans des cercles de collectionneurs privés, des cercles établis en Nouvelle Zélande. Dans les faits, cependant, les vidéos finissaient toutes sur le site du studio et sur sa chaîne Pornhub.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Girls Do Porn
Une chaîne qui était monétisée et qui rapportait donc de l’argent à Girls Do Porn… mais aussi à Pornhub.
Pendant des années, le studio a agi en toute impunité, mais tout a changé lorsque plusieurs victimes ont décidé de porter plainte. Le studio, et ses représentants, ont été jugés coupables et ils ont été contraints de cesser toute activité.
Mais quel est le rapport avec Pornhub, alors ? Il est simple. En décembre, quarante femmes ont intenté une action en justice contre Mindgeek, le propriétaire du site susnommé. Elles accusent en effet la société d’avoir eu pleinement conscience des agissements du studio et d’en avoir directement tiré profit par le biais de son programme de monétisation.
A l’époque, ces quarante femmes réclamaient au géant plus de 40 millions de dommages et intérêt, ainsi que le paiement de tous leurs frais juridiques.
Et à présent, ce sont donc dix nouvelles victimes qui ont pris la décision de se joindre à la plainte. L’information est rapportée par Fox 5 San Diego et elle porte donc le nombre total de plaignantes à cinquante.
Mais ce n’est pas uniquement une question de nombre. Avec ces dix victimes supplémentaires, ce sont aussi les témoignages qui vont se faire plus nombreux. Déjà malmené, Mindgeek risque donc de faire face à une nouvelle levée de boucliers.