Les députés sud-africains victimes de Zoombombing

Le Zoombombing revient en Afrique du Sud. Des hackers se sont invités à une visioconférence de députés et ont diffusé des images pornographiques et des insultes d’ordre sexuel et racial contre Thandi Modise qui est la présidente de l’Assemblée Nationale du pays.

L’incident est survenu quelques secondes après le début officiel de la réunion virtuelle organisée dans la matinée du 7 mai 2020.

Facepalm
Crédits Pixabay

Tous les parlementaires ont reçu des photos obscènes sur leur écran. En voyant les images et en entendant des voix non identifiées l’insulter, Modise, qui était censé présider le rassemblement parlementaire en ligne, a pris la décision de le reporter.

Le mois dernier, les participants à une réunion organisée par la Ministre des Femmes, des Enfants et des Personnes handicapées de l’Afrique du Sud, Maite Nkoana-Mashabane ont eu leur compte de piratage.

Des opinions relatives à l’incident ont été exprimées

L’incident a profondément affecté la présidente de l’Assemblée Nationale. Thandi Modise ne souhaite plus participer à toute réunion virtuelle organisée sur la plateforme Zoom. « Je suis très sceptique à l’idée de revenir sur Zoom » a-t-elle déclaré au comité du programme de l’Assemblée nationale. C’est pourquoi une nouvelle session a été tenue sur la plateforme Microsoft Teams.

Si le piratage a provoqué des sentiments d’indignation chez des personnalités politiques Sud-Africaines à l’instar du député du  Parti Chrétien Démocrate Africain (ACDP), Steve Swart et celui des Combattants pour la liberté économique (EFF), Hlengiwe Mkhaliphi, il a fait rire certains utilisateurs de média sociaux. Selon ces internautes, ce n’était vraiment pas une bonne idée de publier lien, l’identifiant et le mot de passe de la réunion sur Twitter.

Le problème de sécurité de Zoom prend de plus en plus d’ampleur

Au cours des dernières semaines, l’application de téléconférence Zoom a beaucoup fait parler d’elle à cause de ce problème de sécurité connu sous le nom de Zoombombing. Le phénomène, qui se manifeste à travers l’intrusion d’un perturbateur à une conférence, a affecté plusieurs organismes comme les écoles, les entreprises ainsi que les organisations privées et publiques.

Un grand nombre d’utilisateurs ont déjà été témoins de diffusions d’images pornographiques, racistes ou antisémites.

Zoom a essayé à plusieurs reprises de régler la faille de sécurité de son application qui rassemble actuellement plus de 200 millions d’abonnés. Au milieu des enquêtes sur la politique de confidentialité, le fournisseur de services de conférence à distance s’est engagé, au début du mois d’avril, à résoudre les problèmes de sécurité en 90 jours. Malgré les efforts menés par la firme, le Zoombombing est toujours d’actualités et les utilisateurs commencent peu à peu à utiliser d’autres plateformes de visioconférence.

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