Allemagne : une machine à laver propage une bactérie dans une maternité

C’est une découverte pour le moins inhabituelle qu’ont récemment faite des scientifiques allemands. Selon un rapport publié le 27 septembre dans le journal Applied and Environmental Microbiology, des agents pathogènes ont été dépistés sur une machine à laver dans une maternité en Allemagne.

Sans nul doute, les résultats du dépistage ont surpris plus d’un. Personne n’aurait imaginé qu’une banale machine à laver serait à l’origine de la propagation d’une bactérie appelée Klebsiellaoxytoca. Cette dernière est connue pour causer des infections urinaires et pulmonaires pouvant être mortelles.

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Crédits Pixabay

Or, ce sont 14 enfants ayant été admis à la maternité concernée qui ont été positifs au test de la bactérie Klebsiellaoxytoca entre les mois d’avril 2012 à mai 2013. Les 13 nouveau-nés porteurs du virus se trouvaient en soins intensifs néonatals. L’enfant était, quant à lui, dans le service de pédiatrie. La machine à laver se trouvait à proximité de ces patients.

Un matériel hospitalier inhabituel

Les agents pathogènes se montrent de plus en plus résistants aux antibiotiques et ils sont nettement plus agressifs dans les milieux hospitaliers. C’est pour cette raison que des dépistages sont systématiquement effectués dans les centres médicaux. Les chercheurs se focalisent surtout sur les agents hospitaliers et leurs vêtements ainsi que les matériaux utilisés.

A priori, les machines à laver ne font pas partie des principaux agents propagateurs de bactéries. Elles sont en général capables d’éliminer les germes grâce à une température supérieure à 65 °C. De plus, les désinfectants éliminent également les bactéries.

L’appareil utilisé dans le milieu médical allemand était un appareil de lavage domestique à économie d’énergie. La température ne dépassait pas donc les 65 °C. La bactérie s’est alors transmise sur les bonnets et chaussettes des nouveau-nés à cause de l’eau contaminée après le lavage.

Des mesures draconiennes s’imposent

Les 14 enfants porteurs de la bactérie Klebsiellaoxytoca sont heureusement tous sains et saufs. Aucun cas ne s’est également plus présenté après avoir retiré la machine à laver.

Néanmoins, cette découverte démontre les failles d’hygiènes de santé dans les milieux hospitaliers. À part les centres médicaux, les maisons de retraite doivent également prendre des mesures drastiques pour lutter contre la transmission des agents pathogènes. Comme l’indique le président de l’Institut d’hygiène et de santé de l’université de Bonn : « le linge devrait être lavé à des températures plus élevées ou avec des désinfectants efficaces ».

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