Amazon, Google, Microsoft et Oracle vont travailler ensemble pour la défense américaine

Les quatre entreprises américaines ont été désignées pour collaborer sur le programme JWCC, successeur du défunt JEDI (Joint Enterprise Defense Infrastructure). Le processus d’octroi de contrat a été réalisé par le département américain de la défense (DOD).

Crédit – Martina Mainetti / Unsplash

Amazon, Google, Microsoft et Oracle se partageront un contrat de cloud computing en provenance de Pentagone pour un montant évalué à 9 milliards de dollars. Il s’agit d’une collaboration inédite entre ces diverses entreprises, et surtout d’une petite victoire à l’arrachée pour Amazon.

Le JWCC, un gâteau à quatre parts

Plus d’un an après avoir mis fin à sa précédente tentative de modernisation de son infrastructure informatique, le ministère de la défense (DOD) américain a revu sa stratégie. Le défunt programme JEDI qui a été annulé était censé connecter les différentes divisions de DOD à l’aide d’un seul fournisseur de services en nuage, qui était Microsoft.

Pour ce nouveau projet du DOD qui s’intitule cette fois-ci Joint Warfighting Cloud Capability (JWCC), le Pentagone a préféré travailler avec quatre différentes sociétés à travers des contrats distincts selon Reuters. Les heureux élus sont donc Amazon, Google, Microsoft et Oracle qui vont chacun de leur côté, fournir des services en nuage.

Ce « gâteau à quatre parts » pèse en tout et pour tout 9 milliards de dollars. C’est en tout cas le plafond budgétaire fixé par le DOD. Il faut noter que les contrats de ces entreprises dureront jusqu’en 2028 et permettront au département américain de la défense d’accéder, entre autres, à une gestion centralisée et à un contrôle distribué, à une accessibilité mondiale, à des analyses de données avancées et à une sécurité renforcée.

Une petite victoire pour Amazon qui revient de loin

En 2019, le ministère de la défense américain avait au départ attribué à Microsoft un contrat exclusif sur le programme JEDI qui valait 10 milliards de dollars. Mais peu de temps après, Amazon avait contesté la victoire de Microsoft devant les tribunaux, arguant que le processus d’évaluation présentait « des lacunes évidentes, des erreurs et un parti pris indubitable ». À cette époque, Amazon avait soutenu que la décision du Pentagone était manifestement fondée sur des « erreurs flagrantes » et était « le résultat de pressions inappropriées du président Donald J. Trump ».

La société accusait l’ancien président américain d’avoir lancé des « attaques publiques et en coulisses répétées contre elle, dans le but d’inciter le Pentagone à ne pas accorder le contrat JEDI à Jeff Bezos, perçu comme étant son ennemi politique. » Si toutefois, le bureau de l’inspecteur général du Pentagone n’a trouvé aucune preuve que l’ex-Président Donald Trump a interféré dans le processus de sélection, la non-coopération de plusieurs hauts responsables de la Maison-Blanche à l’enquête avait toutefois été relevée.

Finalement, le ministère de la Défense a tout simplement choisi d’annuler le projet JEDI parce qu’il « ne répond plus à ses besoins ». En conséquence, dans le cadre de ce nouveau programme JWCC, le Pentagone travaillera en synergie avec plusieurs fournisseurs pour établir les capacités et services de cloud dont il a besoin, au lieu d’un seul.

En résumé, on peut affirmer qu’il s’agit d’une petite victoire pour Amazon qui revient de loin. L’entreprise actuellement confrontée à de grosses difficultés y verrait sans doute une opportunité de rassurer ses investisseurs qui doivent commencer par craindre le pire.

Source : Engadget

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