
Amazon poursuivit en justice pour une affaire de suivi biométrique
Un recours collectif a déposé une plainte devant le tribunal fédéral de Manhattan contre Amazon. Celui-ci accuse le géant américain de ne pas avoir informé les clients de ses magasins Amazon Go qu’elle utilisait une technologie de reconnaissance faciale.
En effet, une ordonnance municipale, entrée en vigueur en janvier 2022, oblige les entreprises à afficher des panneaux visibles si elles collectent les informations biométriques des clients, telles que leurs scans faciaux et leurs empreintes digitales.

Atteinte à la vie privée
L’acte d’accusation stipule que pour rendre possible cette technologie « Just Walk Out », « les magasins Amazon Go collectent et utilisent constamment les informations d’identification biométrique des clients, notamment en scannant les paumes de certains clients pour les identifier et en appliquant la vision par ordinateur, des algorithmes d’apprentissage profond et la fusion de capteurs qui mesurent la forme et la taille du corps de chaque client pour identifier les clients, suivre leurs déplacements dans les magasins et déterminer ce qu’ils ont acheté ».
Alfredo Alberto Rodriguez Perez, le plaignant, est représenté par Albert Cahn, directeur du projet Surveillance Technology Oversight Project. Il s’agit d’un groupe de défense juridique dédié à la protection de la vie privée dans l’État de New York. « Cela signifie que même un géant mondial de la technologie ne peut ignorer les lois locales sur la protection de la vie privée. Alors que nous attendons des lois fédérales sur la protection de la vie privée qui se font attendre depuis longtemps, cela montre que les autorités locales peuvent faire beaucoup pour protéger leurs habitants », déclare M. Cahn.
Les données biométriques palmaires collectées en toute sécurité
En réponse à ces allégations, Amazon explique qu’il n’utilise pas la reconnaissance faciale et que le système en vigueur n’est pas une technologie biométrique. « Seuls les acheteurs qui choisissent de s’inscrire à Amazon One et choisissent d’être identifiés en passant leur paume au-dessus de l’appareil Amazon One voient leurs données biométriques palmaires collectées en toute sécurité et ces personnes reçoivent les informations de confidentialité appropriées lors de l’inscription », souligne-t-il.
Il semblerait que le panneau soit placé trop loin de l’entrée réelle du magasin. De plus, les clients qui refusent d’utiliser le scanner palmaire sont toujours suivis. Si jamais Amazon est reconnu responsable par un juge, l’entreprise pourrait être contrainte de payer « des dizaines de millions de dollars ».