Amazon préfère qualifier son personnel d’athlètes industriels que d’employés surmenés

Dans une brochure obtenue par Motherboard, Amazon aurait demandé à ses employés de ne pas se considérer comme étant des travailleurs surmenés. A la place, il leur a demandé de se considérer comme des athlètes industriels. En suivant cette optique, chaque employé d’Amazon devrait se préparer mentalement et physiquement comme quelqu’un qui va effectuer une épreuve sportive. Cette comparaison est troublante étant donné que la plupart des ouvriers sont souvent blessés. Ils n’ont même pas le temps de faire une pause pour faire leurs besoins.

Les employés de la firme effectuent environ 21 kilomètres par jour. Brûlant ainsi plus de 400 calories par heure. Dans la brochure, Amazon évoque le fait que la société va employer les moyens qu’il faut pour que les salariés puissent se préparer à cette vie d’athlète. L’une de ces décisions serait de modifier les régimes alimentaires et les horaires de sommeil.

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Une comparaison qui est loin de refléter la réalité

Il faut comprendre qu’un athlète s’entraîne pour une compétition à venir. En vue de la préparation, les athlètes ont des temps de pause afin de récupérer. Avant tout exercice, il faut effectuer un échauffement pour réduire au maximum les risques de blessure. De plus, la pratique ne s’effectue qu’en quelques heures par jour et surtout, la nutrition n’est pas une chose à prendre à la légère pour un athlète. Amazon prétend que sa société a les moyens nécessaires pour créer un espace de travail sain, mais cela n’est pas du tout rassurant.

Les employés d’Amazon sont loin de vivre les mêmes expériences qu’un athlète professionnel. L’entreprise ne dispose ni d’un nutritionniste professionnel ni d’un chef qui se préoccupe de leur besoin alimentaire. Avec l’effort que les ouvriers déploient quotidiennement, il faudra une énorme quantité de nourritures pour qu’ils puissent récupérer normalement.

Quelle serait la méthode la plus adaptée aux employés d’Amazon ?

Si Amazon veut tirer le meilleur de ses employés, la solution n’est pas de proposer des programmes de bien-être. La société devrait plutôt les laisser travailler à un rythme raisonnable et offrir les soutiens nécessaires afin qu’ils puissent rester en bonne santé. Il faut savoir qu’un entraîneur ne force pas un athlète à donner son maximum pour le jeter ensuite s’il subit une blessure. Les travailleurs doivent être rassurés, se sentir importants et compris si un employé veut qu’ils se donnent à fond tous les jours.

Le travail d’un entraîneur, c’est de préparer l’avenir de son athlète en le dirigeant vers la bonne direction et en le soutenant quand il est dans une mauvaise passe. Surveiller son alimentation ainsi que veiller à sa santé et, surtout, lui offrir les équipements nécessaires afin que l’athlète puisse se donner à fond.

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