« Amazon Rekognition » : usage polémique chez les employés

Rekognition est présenté comme le nec plus ultra de la technologie de reconnaissance faciale développée par Amazon. Le géant du e-commerce réussit manifestement à convaincre les autorités américaines de l’efficacité de son logiciel. À l’heure actuelle, les services de police des États de Floride et d’Oregon l’utilisent.

Le contrat d’État qui fait polémique concerne l’accord conclu entre Amazon et les services de l’immigration.

L’accord est parfois perçu comme une décision qui cautionnerait la politique controversée de la Maison-Blanche en matière d’immigration. Sur le terrain, la plupart des clandestins sont traqués puis emprisonnés.

Pour ne rien arranger, l’American Civil Liberties Union a testé Rekognition et a conclut qu’il serait défectueux. La firme doit aussi gérer les interrogations de ses employés, certains craignant notamment une violation des droits constitutionnels par les services de l’immigration.

Les critiques des défenseurs des droits civiques

L’ACLU est l’une des bêtes noires d’Amazon dans la vente de sa technologie de reconnaissance faciale. L’organisme a toujours été en première ligne pour « défendre et préserver les droits et libertés individuelles garanties par la Constitution des États-Unis. »

Les critiques de l’ACLU, relayées par les journalistes, sont particulièrement virulentes concernant l’accord conclu avec les services de l’immigration.

Amazon, de son côté, met en avant la satisfaction de ses clients, à commencer par le gouvernement américain. Pour autant, Jeff Bezos ne prend pas à la légère les débats sur les supposées violations des droits constitutionnels par les services de l’immigration.

Si les accusations des défenseurs des droits civiques étaient avérées, le patron d’Amazon serait prêt à faire machine arrière. Cette éventualité n’est pas invraisemblable dans la mesure où une partie des employés fait pression sur le groupe.

Quand les salariés imposent le respect de la Constitution des États-Unis

L’une des questions qui se posent concerne la responsabilité juridique d’Amazon en cas de violation des droits constitutionnels dans l’usage de son logiciel. Le groupe s’inquiète davantage des cas de conscience d’une partie de ses salariés. Ces derniers accordent du crédit aux craintes de l’ACLU. Cela ne se passe pas que chez Amazon d’ailleurs.

Sous la pression de ses employés, Google a décidé de ne pas renouveler son contrat avec le Pentagone dans le cadre du « Project Maven, » un programme controversé d’imagerie artificielle. Les employés se sont insurgés contre un outil qui permettrait aux services de renseignement de collecter des informations à l’insu des citoyens.

Amazon en fera-t-il autant ?

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