André Rand, l’histoire derrière le “boogeyman” de New York

Halloween est là, l’occasion est donc toute trouvée pour revenir sur l’une des histoires les plus glaçantes de la fin du 20e siècle : celle d’André Rand, l’homme qui a inspiré le film documentaire américain Cropsey, sorti en 2009 et réalisé par Joshua Zeman et Barbara Brancaccio.

Le film se penche au début sur une légende urbaine de la ville de New York, celle de “Cropsey” le boogeyman (croque-mitaine), avant de plonger dans l’histoire sombre du ravisseur d’enfants  de Staten Island, André Rand.

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En quête du boogeyman de New York

Cropsey est un film d’horreur dont la trame se déroule au fur et à mesure que Zeman et Brancaccio mènent leur enquête sur le terrifiant boogeyman de New York. Le mystère s’épaissit à mesure que les informations et les indices s’accumulent, plongeant les deux enquêteurs dans l’horreur.

La réalité qu’ils finissent par découvrir dans ce documentaire est bien plus terrifiante que n’importe quelle légende urbaine.

En menant leurs recherches sur des récits d’enfants disparus, Zeman et Brancaccio se rendent vite compte que l’affaire est bien plus compliquée qu’ils le pensaient et que la vérité va être difficile à trouver. L’enquête finit par devenir une quête terrifiante pour élucider le mystère derrière la disparition de cinq enfants. Et pour y parvenir, ils doivent faire le lien entre divers éléments, dont le mystère des enfants disparus, la tradition orale des légendes urbaines et l’origine de l’obsession des habitants de Staten Island pour cette affaire.

Au début du tournage, Zeman et Brancaccio ont envoyé une lettre à André Rand qui se trouvait alors en prison à Rikers Island. Après environ un mois sans réponse, ils décident d’aller rencontrer Rand en personne. Mais le voyage est annulé lorsque le jour de leur départ ils reçoivent une lettre de Rand. S’en suit une série d’échanges de lettres, jusqu’à ce que Rand accepte d’accorder une interview aux deux cinéastes.

Mais le jour même où ils arrivent à la prison, Rand change d’avis et décide ne plus faire cette interview.

Le film revient sur l’histoire effroyable de ce serial killer impitoyable, et les procès qui ont permis de le condamner pour (certains de) ses crimes.

L’histoire terrifiante d’André Rand

André Rand, de son vrai nom Frank Rushan, est né le 14 mars 1944. Si on ignore d’où lui vient le nom André Rand, on sait néanmoins qu’il a été à l’origine de plusieurs enlèvements d’enfants et de meurtres. Dans le documentaire Cropsey de 2009, sa petite sœur affirme pourtant que ni elle ni Rand n’ont subi d’agressions sexuelles ou physiques dans leur enfance. Rand purge actuellement une peine de prison de 25 ans, et ne sera admissible à la libération conditionnelle qu’en 2037.

Au milieu des années 1960, Rand était employé comme gardien à la Willowbrook State School de Staten Island à New York. Un jour, il a pris un groupe de 11 enfants dans un autobus scolaire, sans le consentement de leurs parents, leur a acheté à manger puis les a conduits à l’aéroport international Newark Liberty, dans l’État du New Jersey.

Rand est heureusement arrêté à temps et condamné à 10 mois d’emprisonnement. Mais cet incident présageait des choses bien pires à venir.

En 1972, Alice Pereira, âgée de 5 ans, disparait alors qu’elle jouait dans le hall d’un immeuble avec son frère. La petite fille n’a jamais été retrouvée, et le principal suspect dans cette affaire était Rand. En 1981, une autre petite fille du nom de Holly Ann Hughes, âgée de 7 ans, disparait alors qu’elle était allée acheter du savon dans un magasin avec son amie. Lorsqu’ils ont été interrogés, plusieurs témoins oculaires ont rapporté avoir vu Hughes avec Rand. La petite fille n’a jamais été retrouvée. En 1983, Tiahease Jackson, 11 ans, disparait douze jours après que Rand soit sorti de prison. Elle ne sera pas retrouvée non plus.

En 1984, Hank Gafforio, un résident de Staten Island âgé de 22 ans, est porté disparu. Des témoins oculaires affirmeront l’avoir vu pour la dernière fois en compagnie de Rand dans un restaurant au petit matin. Son corps ne sera jamais retrouvé. En 1987, Jennifer Schweiger, atteinte de Trisomie 21, disparait elle aussi. Et encore une fois, elle a été vue pour la dernière fois en compagnie de Rand. Son corps sera retrouvé sous terre après 35 jours de recherche. La police retrouvera un campement improvisé de Rand dans les environs du lieu de crime.

La condamnation du tueur en série

Après un long procès, André Rand a été condamné en 1988 à 25 ans de prison pour l’enlèvement et le meurtre au premier degré de Jennifer Schweiger. En 2004, Rand a été de nouveau jugé pour le kidnapping de Holly Ann Hughes 23 ans plus tôt. Il est reconnu coupable et condamné à une peine supplémentaire de 25 ans d’emprisonnement. Rand ne pourra prétendre à la libération conditionnelle qu’en 2037, lorsqu’il aura 93 ans.

D’après le documentaire “Cropsey”, certaines personnes ainsi que des détectives pensent que Rand aurait pu être impliqué dans des rituels sataniques au cours desquels il sacrifiait les enfants.

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