Antarctique : un quart de sa partie occidentale menace de s’effondrer

Depuis ces 25 dernières années, les glaciers et les inlandsis qui se trouvent en Antarctique ne cessent de diminuer de volume. D’après les estimations, environ 24 % du glacier de la partie ouest-est actuellement menacé d’effondrement. Il s’agirait entre autres des deux plus grands glaciers occidentaux, dont Thwaites et Pine Island.

Les recherches effectuées par les scientifiques ont permis de conclure que cet événement résulte du réchauffement climatique de la planète, et ce, depuis plusieurs dizaines d’années.

Lac subglaciaire
Crédits Pixabay

Selon les mêmes études, Thwaites et Pine Island fondent cinq fois plus vite qu’en 1992, année durant laquelle l’étude a débuté.

Les mesures obtenues ont révélé une diminution de 122 mètres d’épaisseur environ au niveau de certains glaciers de l’Antarctique.

Détermination des changements

Pour connaitre avec précision les changements qui ont eu lieu au niveau des glaciers de l’Antarctique, les scientifiques ont procédé à l’étude des modèles du climat de la région entre 1992 et 2017. Les données récoltées par de nombreux satellites tels que l’ERS-1, l’ERS-2, l’Envisat et le CryoSat-2 ont aussi été examinées.

Avec les 800 millions de mesures de la hauteur de la calotte glaciaire obtenues, les chercheurs ont pu déterminer le volume de la masse de glace en Antarctique. Le volume des chutes de neige a quant à lui été calculé en utilisant des simulations informatiques.

À partir de ces mesures, les chercheurs ont découvert un « déséquilibre dynamique » en Antarctique occidental avec une surface de 415 000 km² de glace perdue et sans renouvellement par les chutes de neige.

Fonte des glaciers et montée du niveau de la mer

Avec la fonte de certains glaciers en Antarctique, le niveau de la mer a augmenté de 5 mm depuis 1992. D’après les scientifiques, l’Antarctique étant la plus grande réserve d’eau gelée de la Terre, son effondrement entrainerait une plus importante élévation du niveau de la mer.

Andy Shepherd, auteur de l’étude et directeur du Center for Polar Observation and Modelling au Royaume-Uni, a confirmé cette hypothèse. D’après l’étude, la menace ne concerne pas seulement l’Antarctique Occidental, mais aussi d’autres parties comme le Nord et l’Est. Au Nord, 17 900 km² de glace ne sont plus très stables tandis que 57 000 km² ne le sont plus à l’Est.

L’accélération de la fonte des glaciers en Antarctique constitue un danger imminent pour la planète. Quelles mesures les dirigeants du monde entier vont-ils prendre afin de limiter ou minimiser les conséquences qui en résulteront ? Affaire à suivre.

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