Plusieurs millions de capitaux sont en jeu dans le secteur de la technologie. Le marché y est énorme. Il est donc normal que les petites entreprises tout comme les Big Tech veulent s’implanter dans ce milieu.
Cependant, le problème est que ces petites entreprises ne font généralement pas le poids contre les Big Tech. Ces derniers accaparent effectivement une part importante du marché à tel point que les pratiques anticoncurrentielles se multiplient. Mais dernièrement, l’Union Européenne (UE) a annoncé qu’une nouvelle loi pourrait bientôt renverser la tendance et rétablir l’équilibre entre chaque partie.
Que stipule cette nouvelle loi en cours ?
La prochaine loi que l’Union Européenne va promulguer s’adressera aux entreprises de technologie ayant une plateforme, application ou réseau social avec pas moins de 45 millions d’utilisateurs, ainsi que des titres en bourse d’une valeur d’au moins 75 milliards d’euros. Ces entreprises sont considérées comme des « gatekeepers ». Il s’agit entre autres des GAFAM (Google, Apple, Meta (Facebook), Amazon, et Microsoft) mais également de TikTok et d’une petite entreprise de réservation en ligne du nom de Booking.
Ces diverses sociétés devront désormais s’ouvrir et interagir avec des plus petites plateformes de messagerie. C’est l’une des vingt règles contenues dans cette nouvelle législation se référant au règlement des marchés numériques (Digital Market Act, DMA), et qui a pour but de rendre le secteur de la technologie ouvert et concurrentiel. Elle est prévue entrer en vigueur dans le courant du mois d’octobre.
La DMA fait déjà l’objet de plusieurs critiques
Les amendes seront de 10% du chiffre d’affaires mondial de la compagnie qui a fauté au cours de son précédent exercice. Elles peuvent aller jusqu’à 20% si les infractions sont répétées à maintes reprises, voir une interdiction d’acquérir d’autres entreprises si les infractions sont systématiques.
Les grandes entreprises de la technologie ont avancé l’idée que cette règlementation va étouffer l’innovation qui est sur un si bon chemin, et qu’elle ne va pas être bénéfique pour les simples consommateurs. Certains protestataires américains sont même allés jusqu’à écrire au président Joe Biden à propos de la situation.