Aparemment, une érosion de la couche d’ozone aurait conduit à l’extinction de la fin du Dévonien

Dans un récent article de la revue Science Advances, les résultats d’une étude menée par des chercheurs issus de l’Université de Southampton et de la Sedgwick Museum of Earth Sciences (Angleterre) expliquent comment une extinction massive d’espèces s’est produite, il y a de cela 359 millions d’années, vers la fin du Dévonien.

Suite à l’analyse microscopique d’échantillons de roches provenant de la zone équatoriale et polaire, selon la configuration des continents d’alors, des chercheurs ont découvert qu’une exposition massive et prolongée à des rayonnements UV-B aurait conduit à cette extinction.

ciel-nuage-paysage
Crédits Pixabay

D’après John Marshall, professeur à l’Université de Southampton et principal auteur de cette étude, à l’époque, la couche d’ozone se serait partiellement érodée alors qu’elle est cruciale dans son rôle de filtre, exposant ainsi la faune et la flore aux effets néfastes des UV-B en grande quantité. Un incident qui s’est produit à la suite d’une période de réchauffement climatique conséquent.

Les résultats des analyses menées sur des spores sont révélateurs

Grâce aux examens microscopiques, les chercheurs ont été en mesure de constater que les spores emprisonnées dans les échantillons de roches, ont développé des épines malformées à leur surface. Une caractéristique serait due au niveau très élevé d’UV-B, ce qui aurait détruit l’ADN de ces spores, d’après les chercheurs.

Ajoutées à cela, la majorité de ces spores présentaient des zones fortement pigmentées, ce qui indiquait une réponse défensive contre la quantité dangereuse d’UV-B à laquelle elles étaient exposées.

De la même manière, la plupart des espèces du Dévonien, tant ceux qui ont vécu sur terre que ceux peuplaient les eaux peu profondes, n’ont pas réussi à survivre. Parmi les animaux qui ont disparu suite à ces terribles conditions, on peut énumérer les placodermes, des poissons géants dotés d’armure comme le Titanichtys.

Les prédictions concernant un événement similaire sont alarmantes

Vers la fin du Dévonien, une température particulièrement élevée a fait fondre les calottes glaciaires, conduisant à la production naturelle, en masse, de « composés chimiques nocifs pour la couche d’ozone » dans la haute atmosphère. La couche d’ozone aurait finalement cédé, ce qui a laissé passer l’UV-B en abondance durant des centaines d’années.

Selon John Marshall, en regard des données actuelles, un événement semblable à celui qui a eu lieu vers la fin du Dévonien est à prévoir. En effet, il avance que nous atteindrons bientôt des températures semblables à celles de la fin du Dévonien.

De ce fait, une érosion de la couche d’ozone, à l’instar de celle qui s’est produite il y a 359 millions d’années, laissant passer des niveaux très élevés d’UV-B, serait à craindre. Cela conduira à une nouvelle extinction massive sur Terre. Le chercheur ne peut s’empêcher de tirer la sonnette d’alarme, face au réchauffement climatique que nous connaissons actuellement.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.