
Apparemment, on a mis la main sur l’animal le plus long du monde, et c’est un habitant des abysses
Grâce au navire de recherche Falkor du Schmidt Ocean Institute, mais surtout à un robot sous-marin, une équipe de chercheurs du Western Australian Museum a pu, pour la première fois, explorer les profondeurs des fonds marins de Ningaloo, dans l’Océan Indien.
La bonne nouvelle, environ 181 heures d’explorations sous-marines ont permis de faire la découverte de nombreux spécimens marins qui n’ont jamais été observés auparavant et qui viendront à présent enrichir la base de connaissance en ce qui concerne les espèces qui peuplent les fonds marins australiens. Et ce, jusqu’à 4 500 m de profondeur.

Parmi les espèces qui ont été observées, on peut énumérer le calmar de Taning (un céphalopode bioluminescent), le concombre de mer à longue queue, ou encore divers mollusques et langoustes. Tout cela parmi plus de 30 espèces abyssales qui ont été découvertes. Mais ce qui attire particulièrement l’attention, c’est un siphonophore d’une taille démesurée (Apolemia), qui selon les estimations ferait pas moins de 150 pieds de long.
L’animal le plus long jamais enregistré, disent les chercheurs
Cet Apolemia géant est un siphonophore et il fait partir d’un groupe animal qu’on appelle les Cnidaires, dont font partie les méduses. En fait, cet animal (et c’en est bien un) est constitué de milliers de petits organismes individuels, qui se clonent pour ensuite former un seul super-organisme dont les différentes parties vont se spécialiser dans diverses tâches.
Au final, ces milliers d’individus vont constituer une colonie formée d’une très longue chaîne.
Grâce à une vidéo partagée sur le compte Twitter du Schmidt Ocean Institute, nous pouvons donc observer cet habitant des abysses australiens. Sur la vidéo, de loin, cet Apolemia a l’air d’un long filament qui ondule dans la mer. Mais plus on se rapproche, plus il est clair qu’il s’agit en fait d’un géant marin, faisant 45,75 mètres de long.
Une exploration particulièrement enrichissante, avec plus de 30 nouvelles espèces
Nerida Wilson, la scientifique en chef de ces recherches, ne cache pas son étonnement face à cette découverte, même si elle était prête à en faire de grandes. Elle a ainsi déclaré que « malgré qu’ils aient été certains que ces abysses renfermaient beaucoup de diversité, ce qu’ils ont découvert leur a coupé le souffle ».
La responsable de la zoologie aquatique au Western Australian Museum, la Dr Lisa Kirkendale, a souligné l’importance de la découverte de ces nouveaux spécimens pour le Western Australian Museum, qui au total, a mis la main sur plus d’une trentaine de nouvelles espèces.
En effet, en plus de l’observation de ce siphonophore, du calmar bioluminescent ou du concombre de mer à longue queue, cette équipe de chercheurs a également pu mettre la main sur beaucoup d’autres invertébrés et de poissons des profondeurs, peuplant les fonds marins occidentaux de l’Australie.