Du nouveau concernant l’apparition de la vie sur Terre

Vous le savez sûrement, l’ADN qui agit comme un plan génétique et l’ARN comme un décodeur de ce plan représentent les éléments fondamentaux du patrimoine génétique essentiel à toute vie biologique. Jusqu’à maintenant, on a toujours pensé que l’ARN s’est développé en premier sur notre planète et que l’ADN a évolué juste après lui.

Cependant, plusieurs preuves révèlent que ces deux éléments, impliqués dans la naissance de la vie sur Terre, pourraient bien avoir évolué en même temps et auraient donc coexisté.

Crédits Pixabay

Cette hypothèse est appuyée par une étude qui explique comment le diamidophosphate (DAP) qui peut avoir précédé la vie sur notre planète peut relier des blocs de construction d’ADN appelés désoxynucléosides en brins d’ADN de base.

Ce qui suggère que le même type de réactions chimiques a pu conduire au développement simultané de l’ADN et l’ARN au commencement de la vie sur Terre, pour donner naissance aux premières molécules autoréplicantes.

La vie sur Terre ne pouvait pas provenir de l’ARN seul

D’après Ramanarayanan Krishnamurthy, chimiste chez Scripps Research (Californie), cette découverte constitue une étape importante vers la conception d’un modèle chimique détaillé de l’origine des premières formes de vie sur Terre.

Ainsi, l’ARN n’aurait pas pu passer le processus d’autoréplication sans l’intervention d’enzymes supposés avoir évolué après lui. Plusieurs études et de récentes expériences démontrent que l’ADN aurait bien pu coexister avec l’ARN dans l’ingénierie de la vie en créant des brins de molécules « chimériques » capables de se séparer plus facilement.

Des expériences finalement très révélatrices concernant l’ADN et l’ARN

Les chercheurs ont en effet simulé avec une série de tests en laboratoire ce qui aurait pu se passer avant l’apparition de la vie sur Terre. Ils ont alors démontré que de la même manière que l’ARN peut se réunir à partir de blocs de construction chimiques, l’ADN de base aurait pu se former grâce au DAP.

Cette découverte, qui nous montre un aperçu de la relation ARN-ADN, est utile pour une multitude d’applications dans la chimie et la biologie modernes et non seulement pour la compréhension des origines de la vie.

Krishnamurthy et son équipe espèrent pouvoir commencer à utiliser cette chimie sur des mélanges de ribonucléosides et de désoxynucléosides pour découvrir les molécules chimériques qui vont se former et si elles sont capables de s’autorépliquer et d’évoluer, pour finalement expliquer comment la vie est apparue sur notre planète.

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