Apple assigne Attac en référé suite aux actions de l’association à son encontre

Quand on l’Attac, Apple contre attaque. Voilà qui pourrait presque résumer la présente affaire. La firme à la pomme a en effet assigné en référé – le 21 décembre dernier – l’association altermondialiste Attac, suite à l’occupation, entre autres, de son magasin de Paris-Opéra le 2 décembre. Selon Le Point, l’AFP n’a eu connaissance de cette mesure prise par la marque que depuis jeudi dernier, ce qui explique l’arrivée tardive de cette information.

Soucieuse de mettre un terme aux agissements de l’association à son encontre, la société de Cupertino s’est donc tournée vers le tribunal de grande instance de Paris. En découle une assignation se basant, selon le géant américain, sur le “risque imminent pour Apple, ses employés et ses clients” que génèreraient les actions d’Attac.

Apple a assigné en référé le groupe altermondialiste Attac, connu pour ses actions coup de poing à l’encontre – notamment – de la firme à la pomme en France.

Notons que l’initiative d’Apple n’est pas uniquement sa réponse à l’occupation de son magasin début décembre. En novembre dernier, à l’occasion du lancement de l’iPhone X sur le marché, Attac avait en effet organisé plusieurs manifestations visant à dénoncer l’évasion fiscale prétendument pratiquée par la firme californienne sur le sol français. Ces manifestations s’étaient, là aussi, tenues devant des boutiques d’Apple.

Apple en attente d’une prise de position du tribunal de grande instance de Paris

Comme l’indique Le Point, Apple demande notamment au TGI de Paris d’interdire au groupe altermondialiste de pénétrer dans ses magasins français pendant une durée totale de trois ans. La firme réclame par ailleurs une astreinte de 150.000 euros à chaque potentielle violation de cette interdiction, ainsi qu’une amende de 3000 euros qui serait alors à lui verser.

De son côté Attac rappelle que son intention est de dénoncer “l’évasion fiscale massive pratiquée par la marque à la pomme” et demande à Apple de “payer sa juste part d’impôts“. Le groupe explique en outre que, contrairement à ce qu’Apple prétend, leurs actions “sont symboliques, non-violentes, menées à visage découvert et sans aucune dégradation matérielle“.

Des représentants des deux entités s’étaient rencontrés en huis clos le 18 décembre en vue de trouver un terrain d’entente. Sans succès.

Interrogé jeudi par l’AFP, le porte-parole d’Apple avait indiqué “Nous avons accepté de rencontrer Attac pour écouter leur point de vue et leur faire part du nôtre. Même si nous ne partageons pas leur opinion, nous leur reconnaissons tout à fait le droit de l’exprimer”. Avant d’ajouter Cependant, les actions récentes d’Attac ont mis en péril la sécurité de nos clients et de nos employés et nous n’avons d’autre choix que d’en appeler à la police et aux tribunaux“.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.