Apple fustigée pour ne pas aider les forces de l’ordre dans l’affaire de Pensacola

En décembre 2019, un officier de l’Air Force saoudienne a ouvert le feu sur trois Américains à la station navale américaine de Pensacola, en Floride, rapporte Reuters. Alors que les responsables de l’application des lois s’évertuent à décrypter les causes et circonstances de cette attaque, le procureur général William Barr a récemment demandé à Apple d’apporter son aide dans la résolution de cette affaire.

En effet, le Federal Bureau of Investigation (FBI) cherche présentement à déverrouiller deux iPhone impliqués dans cet évènement fatal sur la base navale américaine en Floride. Sauf que tous ont essuyé le refus d’Apple de s’impliquer dans cette affaire et, par conséquent, de donner l’accès aux forces de l’ordre aux pièces à conviction qu’elles ont récupérées.

Crédits Pixabay

Face au refus catégorique d’Apple de coopérer avec les autorités, le président des États-Unis actuel, Donald Trump, n’a pas manqué de fustiger Apple sur le réseau social Twitter.

Donald Trump clame le manque de reconnaissance et d’entraide d’Apple

Le mercredi 15 janvier 2020, Donald Trump a en effet émis un tweet dans lequel il descendait Apple pour avoir refusé d’aider les autorités à déverrouiller les téléphones pour résoudre l’enquête criminelle. Tout en rappelant qu’Apple a bénéficié des faveurs du gouvernement fédéral en ce qui concerne les questions commerciales.

La requête que font les forces de l’ordre d’accéder aux données des utilisateurs n’est pas sans rappeler les controverses que suscitent les problèmes de confidentialité à l’ère numérique. En effet, Apple et les autres firmes technologiques soutiennent qu’il faut un cryptage fort pour protéger les utilisateurs tandis que les autorités arguent que cela ne fait qu’aider les criminels à échapper à la justice.

Apple ne souhaite pas créer une porte dérobée

Le mercredi 15 janvier 2020, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, s’est exprimé en disant qu’Apple et les autres entreprises technologiques devraient coopérer avec les enquêteurs américains. Bien qu’il ait déclaré aux journalistes à la Maison-Blanche qu’il ne connaissait pas les détails de l’affaire et qu’il ne s’entretenait pas avec Apple, il déclara : « Je sais qu’Apple a coopéré dans le passé sur des questions d’application de la loi, et je m’attends à ce qu’ils continuent… à coopérer ».

Quant à la réaction de Trump face au refus d’Apple, le secrétaire a déclaré dans une interview accordée à la CNBC qu’il comprenait « le point de vue du président et il est absolument essentiel que nos entreprises technologiques coopèrent avec les forces de l’ordre ».

De son côté, Apple assure qu’il a aidé les enquêteurs dans l’affaire de Pensacola en leur fournissant d’autres informations, mais qu’elle ne pouvait pas accéder aux données chiffrées stockées sur les appareils réels sans créer une « porte dérobée ». La question qui se pose est donc : Apple est-elle prudente ou réfractaire ?

Fait intéressant, le FBI a réussi à la fin du mois de janvier à accéder aux données de l’un des téléphones incriminés… sans avoir recours aux services d’Apple. De là à penser que la célèbre agence voulait profiter de cette tuerie pour faire fléchir la firme, il n’y a qu’un pas.

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