Apple visé par une enquête en France

Apple se retrouve une fois de plus dans une situation très délicate. Le parquet de Paris a en effet ouvert une enquête préliminaire contre l’entreprise pour “tromperie” et “obsolescence programmée”.

Selon Reuters, l’enquête a été ouverte le vendredi 5 janvier et elle vise directement l’entreprise californienne. Cette dernière est en effet accusée d’avoir volontairement ralenti certains iPhone en bridant leur processeur, et ce dans le but de pousser ses clients à l’achat afin d’augmenter le volume de ses ventes.

iPhone SE 2

En fin d’année dernière, plusieurs membres de Reddit ont noté une baisse importante des performances de leur téléphone après avoir installé la dernière version de la plateforme iOS.

Apple sous le coup d’une enquête

Après avoir investigué, le fondateur de Primat Lab a réalisé que le problème touchait tous les appareils du marché.

Apple a confirmé l’information par le biais d’un communiqué de presse et la firme a ainsi admis avoir mis en place une fonction de bridage destinée à lisser les pics d’activité des processeurs de ses téléphones pour préserver leur batterie et éviter des coupures inopinées.

Plusieurs plaintes ont ensuite été déposées devant les tribunaux, dont une devant le procureur de la République de Paris. L’entreprise a alors publié un second communiqué pour présenter ses excuses.

Plus tôt dans le mois, la justice française a donc pris la décision de mener une enquête et de déterminer les responsabilités de l’entreprise dans cette sinistre affaire.

L’enquête a été confiée à la DGCCRF

Apple est poursuivi pour “obsolescence programmée” et “tromperie”. L’enquête a été confiée à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Cette dernière aura la lourde tâche de déterminer si l’entreprise américaine a sciemment ralenti ses téléphones afin de pousser ses clients à l’achat.

Si tel est le cas, alors Apple s’exposera à une amende salée. Il faut en effet rappeler que la France est le seul pays à avoir introduit le délit d’obsolescence programmée dans son système juridique.

Apple, de son côté, s’est refusé à faire le moindre commentaire.

Emilie Meunier, l’avocate de l’association HOP, se félicite pour sa part de l’ouverture de cette enquête. Elle compte en outre collaborer en fournissant à la DGCCRF plus de 2 600 témoignages de clients de la marque afin d’étoffer son dossier.

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