On évoquait il y a quelques jours les grossières erreurs du modèle de langage du nouveau Bing, qui a laissé un gout amer à de nombreux utilisateurs. L’entreprise Microsoft a ainsi essuyé un sérieux revers, elle qui nourrissait de grands rêves pour son moteur de recherche depuis que l’IA déchaine les passions.
À l’évidence, les errances du nouveau Bing semblaient faire les affaires de Google. Voilà que l’IA de la firme, baptisé Bard, n’a pas non plus réussi à convaincre. Quelques incohérences sont notamment apparues lors de sa démo de présentation, faisant perdre 7 % de capitalisation boursière à Google. Une situation qui a contraint la firme de Mountain View à décréter l’état d’urgence.
Bard va repasser par la phase de tests
Certes, le bug de Bard reste assez mineur comparativement aux réponses venues d’ailleurs de Bing qui font déjà le tour d’internet. Mais en fin de compte, Google a payé plus cher son faux départ puisque contrairement à l’outil de Microsoft, Bard s’est trompé en mondovision. L’entreprise s’était alors empressée de botter en touche en mettant en avant le fait que les processus de test sont primordiaux à l’atteindre d’un niveau élevé de qualité.
Cela dit, un peu plus d’une semaine après cet échec, Google se retrousse déjà les manches pour améliorer son outil dans les plus brefs délais. Les informations qui nous sont parvenues ce jeudi indiquent que le PDG de la firme, Sundar Pichai, a donné des instructions claires aux équipes de développement chargées du projet Bard et à tout le personnel de la société.
Selon Business Insider, Google veut désormais mettre à contribution ses 170 000 employés. Ces derniers devront consacrer entre deux et quatre heures de leur journée à tester Google Bard. Ce qui permettrait d’atteindre plus rapidement les milliers d’heures nécessaires à la correction de l’outil. Cela fait une petite armée de testeurs qui devraient à coup sûr aider Google à revoir sa copie.
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La firme s’engage dans une course contre la montre
Avec cette nouvelle stratégie, Google espère offrir un outil de qualité à ses utilisateurs. Ce qui lui permettrait au passage de rattraper son retard sur OpenAI, la start-up propriétaire de ChatGPT. Dans son mémo, M. Pichai affiche clairement les couleurs en invitant tout le personnel à « contribuer de manière plus approfondie » aux objectifs. L’entreprise compte d’ailleurs mettre sous pression ses testeurs internes comme externes pour sortir au plus vite une version plus stable de Bard.
En outre, on note que Google accorde un intérêt particulier au « grounding » de Bard. Il s’agit d’un aspect important du développement dans la mesure, où il est indispensable que les réponses fournies par l’IA soient perçues comme provenant d’un être humain. Autant dire que la tâche s’annonce particulière âpre pour l’équipe de développement.
Dans un commentaire relayé par Gizmodo, Google a insisté sur le fait que « les tests et les retours, de la part des Googlers et de testeurs externes de confiance étaient des aspects importants de l’amélioration de Bard pour s’assurer qu’il est prêt pour les utilisateurs ».
On attend donc de voir le nouveau Bard à l’action avant de pouvoir être en mesure de donner un avis sur la nouvelle stratégie de Google.
Source : bgr