Aux États-Unis, la centrale de charbon de la nation Navajo dans l’État de l’Arizona va fermer ses portes. C’est une terrible nouvelle pour les tribus amérindiennes locales qui travaillaient majoritairement à la centrale, centrale dont la fermeture leur fait ainsi perdre leur emploi et source de revenus.
L’Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA) appelle le gouvernement à agir. Le jeudi 30 mai, l’IEEFA a publié un rapport qui affirme que la fermeture de la centrale va entraîner d’importantes perturbations économiques chez la nation Navajo et la tribu Hopi.
Le rapport prédit des dizaines de millions dollars de pertes pour le budget des deux communautés.
Un avenir financier bien sombre
Si on en croit le rapport présenté par l’IEEFA, les pertes financières que vont subir les communautés amérindiennes locales seront vraiment colossales. Le rapport prédit notamment qu’en octobre prochain, le budget de la nation Navajo va baisser de près de 14 millions de dollars.
Mais ce n’est pas tout, car d’après un post Facebook partagé par Jonathan Nez, le président de la nation Navajo, les pertes vont s’élever à 26 à 132 millions de dollars d’ici 2021.
Pour ce qui est de la tribu Hopi, l’IEEFA rapporte que la fermeture de la centrale et de sa mine de charbon lui fera perdre entre 18 et 21 millions de dollars, étant donné que les redevances minières représentent environ 85 % de son budget.
Les Navajos ont un plan B
La situation est grave, mais la nation Navajo envisage déjà un plan B pour remonter la pente. Elle compte notamment investir dans l’énergie solaire, comme le témoigne un projet de loi qui a été présenté plus tôt cette année par les dirigeants de la communauté.
Les responsables comptent aussi réduire leur budget, malheureusement une telle décision ne sera pas sans conséquence pour la communauté qui souffre déjà d’un taux de chômage élevé, sans parler des problèmes de logement qui ne répondent pas aux attentes en matière d’hygiène et de confort.
Du côté des Hopi, aucun plan de secours prévu, ce qui les rend davantage plus vulnérables face à la situation. Les deux parties espèrent ainsi recevoir rapidement de l’aide de la part du gouvernement fédéral, sous la forme d’un programme d’aide ou d’un prêt.