Des astronomes dévoilent la masse et l’âge du système stellaire triple Beta Crucis A

Des scientifiques d’Australie ont voulu connaître la masse et l’âge de Beta Curcis A. Pour rappel, Beta Crucis est un système stellaire triple situé à une distance de 280 années-lumière de la Terre. Également connu sous les noms de HD 111123, HIC 62434, Becrux et Mimosa, c’est le deuxième objet le plus brillant de la constellation de Crux et la 20ᵉ étoile la plus brillante du ciel nocturne.

Le système stellaire triple Beta Crucis
Crédit : AstroEder

L’étoile primaire du système, Beta Crucis A, est une étoile variable bêta Cephei, dont la luminosité change rapidement. L’étoile secondaire, Beta Crucis B, est une étoile de séquence principale avec une classe stellaire de B2. La dernière étoile est une étoile de faible masse, de séquence-pré principale.

Une étude menée par des chercheurs australiens

Pour découvrir l’âge et la masse de Beta Crucis A, les scientifiques ont eu recours à l’astérosismologie, l’étude des mouvements réguliers d’une étoile, la polarimétrie et la mesure de l’orientation des ondes lumineuses. C’est le Dr Daniel Cotton qui a mené l’équipe en charge du projet. Il s’agit d’un chercheur de l’Université nationale australienne et de l’Institut de recherche en astronomie de Monterey.

Durant l’étude, les auteurs ont analysé les données des satellites WIRE et TESS de la NASA, mais pas que. Ils ont aussi utilisé les données spectroscopiques à haute résolution de l’ESO. Tout cela a été couplé aux données polarimétriques des observatoires Siding Spring et Penrith de l’université de Western Sydney.

L’étoile la plus lourde selon les investigations

L’équipe a découvert que Beta Crucis A était environ 14,5 fois plus massive que le Soleil et âgée d’environ 11 millions d’années. C’est donc l’étoile la plus lourde jamais vue, dont l’âge a été déterminé à partir de l’astérosismologie.

« L’analyse conjointe des 3 types de données à long terme nous a permis d’identifier les géométries de mode dominantes de Mimosa. »

Pr Derek Buzasi, astronome à la Florida Gulf Coast University

Désormais, la pesée et l’estimation de l’âge des étoiles pourront se faire avec des méthodes sismiques. Selon le Pr Conny Aerts, l’astérosismologie est ainsi propulsée à un tout autre niveau. De quoi donner de nouveaux angles de travail à la communauté scientifique.

Jusqu’à ce jour, les étoiles étaient rarement analysées sur le plan astérosismique, puisque ce genre d’étude s’avère difficile. De ce fait, les efforts héroïques de ces polarimétristes australiens méritent une grande reconnaissance. Pour information, l’équipe a choisi de publier son article dans la revue Nature Astronomy.

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