Des chercheurs de Caltech ont rapporté un comportement étrange de la matière dans un article publié le 26 avril dans la revue Nature. Ils ont mené des expériences qui consistent à confiner des atomes d’ytterbium à l’intérieur d’une cavité optique. Les scientifiques les ont ensuite bombardés avec un laser. Ils ont alors noté que ces groupes d’atomes ont brusquement cessé de réfléchir la lumière à certains moments.
Les scientifiques ont appelé cet état “transparence induite collectivement” ou CIT. Au cours d’une CIT, l’ytterbium s’est laissé traverser par le laser. En d’autres termes, ce phénomène physique rend les atomes transparents à certaines fréquences de la lumière.
Cet effet nouvellement observé pourrait potentiellement être utilisé pour améliorer les systèmes de mémoire quantique.
La lumière traverse l’ytterbium à certaines fréquences
Ainsi, la transparence induite collectivement a été découverte fortuitement au cours d’expériences sur l’ytterbium. Les chercheurs ont enfermé des atomes de ce matériau à l’intérieur d’une minuscule boîte à lumière. Ils les ont ensuite bombardés de rayons laser à différentes fréquences. Ces derniers ont rebondi au contact des atomes jusqu’à un certain point.

La CIT s’est manifestée chaque fois que la fréquence de la lumière laser s’est trouvée entre certaines valeurs. Dans cette fenêtre de fréquence, la lumière passe alors à travers la cavité optique sans entrave. Andrei Faraon professeur de physique appliquée et d’ingénierie électrique à Caltech, a expliqué ne pas s’attendre à l’existence de ces fenêtres.
Les futures technologies quantiques peuvent utiliser la TIC
La découverte de la transparence induite collectivement a marqué une percée extraordinaire en physique des particules. Ce phénomène nouvellement connu peut potentiellement trouver de nombreuses applications en physique quantique. La CIT pourrait par exemple ouvrir la voie à la création de mémoires quantiques plus efficaces.
Dans ce genre de dispositif, les informations seraient stockées dans un ensemble d’atomes fortement couplés. Le professeur Manuel Endres, l’un des auteurs de cette étude, a expliqué qu’ils permettront par la suite de développer de futures connexions entre ordinateurs quantiques. Ce qui est certain, c’est que cette découverte va impacter durablement la technologie quantique.
SOURCE : SCITECHDAILY