
Un atterrissage forcé en vue pour l’ISS ?
Les satellites constituent de plus en plus un obstacle pour la NASA au cours des déplacements avec l’ISS. Dernier incident en date, l’engin spatial a dû dévier de sa trajectoire habituelle pour éviter une collision avec un satellite qui pourrait l’endommager. Une énième opération d’esquive pour les astronomes qui doivent redoubler davantage leur vigilance.

Une manœuvre d’esquive par la station spatiale
Lundi dernier un peu avant 14 h, l’ISS a mis à contribution ses propulseurs du module Progress 83 pour accélérer pendant plus de six minutes. L’objectif selon la NASA était d’élever l’orbite de l’engin et surtout de sortir de la trajectoire d’un satellite d’observation. Grâce à cette manœuvre, les astronomes ont ainsi évité d’entrer en collision avec ce dernier et pallier des dommages non négligeables.
Interpellé à propos de ce sujet, l’astrophysicien de renommée mondiale Jonathan McDowell apporte plus de clarifications. Il affirme sur Twitter au lendemain de l’incident : « Décroissance orbitale : la constellation Satellogic n’est que l’une des nombreuses constellations d’observations de la Terre avec plusieurs satellites entrant dans le régime de hauteur orbitale de l’ISS. C’est le Nusat-17 qui était la cause de la manœuvre d’esquive de l’ISS d’hier. »
Un satellite d’observation avec un déclin d’orbite
Pour le scientifique, ce serait bien un satellite de type Nusat qui a amené les astronomes de l’ISS a utilisé les propulseurs de l’engin. Cela suppose qu’il appartenait donc à la constellation de satellites argentins Aleph-1 déployée dans l’espace. Il y a quelques années toutefois, ces appareils perdent cruellement en vitesse. Ce déclin d’orbite s’explique en partie par ses nombreuses frictions avec les particules d’air de la haute atmosphère. Conséquences : ces satellites évoluent à 100 km en dessous de leur orbite originale, ce qui les place directement sur la trajectoire de l’ISS.
Selon Sandra Jones, Responsable de la communication à la NASA, il ne s’agit heureusement pas d’une tentative d’esquive de dernière minute. La nouvelle est parvenue à l’agence spatiale au moins 30 heures à l’avance ce qui donne largement le temps aux astronomes pour se préparer. Dans une interview accordée à space.com, Sandra Jones confie également que « cette manœuvre ne va pas interférer avec la gestion du trafic autour de l’ISS ».
Les futurs déplacements de l’ISS s’annoncent compliqués
Depuis 1999, l’ISS et la NASA ont mené environ 32 d’opérations de changement d’orbite pour éviter des collisions. En 2022 en particulier, l’engin spatial a dû s’écarter à deux reprises de sa trajectoire normale pour éviter les débris de Kosmos-1408. Ce dernier a été détruit par la Fédération de Russie en novembre 2021 au cours d’un test militaire parmi tant d’autres. Cette mesure unilatérale a d’ailleurs suscité au sein de la communauté internationale d’astronomie de vives réactions.
Il faut aussi préciser que les prochains voyages à bord de l’ISS s’annoncent de plus en plus compliqués pour les astronomes. Ces dernières années, les grandes firmes technologiques comme SpaceX et Amazon se sont lancées dans une politique de conquête de l’espace. Ils débloquent donc des investissements énormes pour lancer des satellites artificiels et fournir la connexion internet à haut débit. Même s’il s’agit d’une bonne initiative, ces outils risquent de détourner souvent l’ISS de sa trajectoire habituelle.
Si les rédacteurs pouvaient éviter de se prendre les pieds dans le tapis à propos des métiers concernés : ce sont des astronautes, pas des astronomes. Sinon, pourquoi pas des astrologues, tant qu’on y est ?
ou des astro-nots
Encore un titre à sensations qui n’a rien à voir…
L’iss “naviguant” dans le vide, comment rectifie-t-on la poussée des réacteurs nécessaire pour éviter le satellite ?