Au Royaume-Uni, les sites pour adultes vont devoir se serrer la ceinture

Les dirigeants britanniques viennent encore de démontrer que le contrôle de l’accès aux contenus pour adultes sur internet fait partie de leur priorité. L’autorité régulatrice des télécommunications au Royaume-Uni a effectivement annoncé des directives visant à renforcer la surveillance des sites pornos.

Se montrer sévère dans ses politiques de vérification d’âge ou payer de lourdes amendes. L’Ofcom (Office of communications) a assumé son statut de chien de garde des communications au moment de l’annonce de nouvelles directives des États. Au Royaume-Uni, toutes les applications et tous les sites web sur lesquels des contenus pornographiques peuvent être trouvés devront désormais choisir entre ces deux options. C’est le cas notamment de PocketStars et d’Onlyfans.

Le drapeau du Royaume-Uni
Crédits Unsplash

A lire aussi : Les Français passent trop de temps sur les sites pour adultes

Les plateformes de partage vidéo, de leur côté, devront s’acquitter d’une sanction financière de 250 000 livres — ou 5 % de leur chiffre d’affaires — si elles ne respectent pas la règlementation. Mais qu’en est-il des plateformes qui n’ont pas vocation à proposer des contenus pornographiques, mais ayant des membres mineurs ? Le régulateur exige une amélioration de leur protection contre ces contenus à travers, entre autres, des algorithmes d’estimation de l’âge.

Les entreprises concernées, dont Snapchat et TikTok, n’ont donc pas à créer des déclinaisons pour jeune public. Elles devront mettre fin à la problématique en renforçant leurs moyens de contrôle. 

Restriction de l’accès aux sites pour adultes

Ces directives ont été prises dans l’attente de l’adoption par le parlement britannique d’un nouveau projet de loi ayant pour but de remplacer le régime dédié aux plateformes de partage vidéo. Un examen pré-legislatif de ce texte a déjà eu lieu à Westminster. Bien que le régulateur britannique applique déjà la réglementation, il n’est pas encore en mesure de contrôler les vidéos individuelles.

Au lieu de prévoir un travail d’évaluation donc, les dispositions légales se focalisent sur les mesures à adopter par les plateformes en ligne pour la protection de leurs utilisateurs. Elles réclament également la mise en place de conditions interdisant le téléchargement de contenus liés à la pédopornographie et au terrorisme. En outre, ils demandent que des outils soient mis à la disposition des utilisateurs pour faciliter le signalement de vidéos inappropriées.

L’étau se resserre autour des entreprises technologiques

Ces dernières années, Internet a pris une place de plus en plus importante dans nos vies. Or, les vidéos qui y sont diffusées ont une influence considérable sur les plus jeunes. Les plateformes spécialisées en la matière sont donc tenues d’adopter des dispositions efficaces pour la protection des internautes mineurs. L’Ofcom va désormais s’assurer que celles-ci se conforment à cette obligation. Cela permettra d’éviter que les utilisateurs les plus vulnérables et les plus sensibles n’aient accès à des vidéos haineuses, violentes ou inappropriées.

Facebook et YouTube devraient être soumis au régime réglementaire irlandais, mais cela pourrait changer très prochainement. En effet, si le projet de loi sur la sécurité en ligne est adopté par les législateurs britannique et irlandais, ses dispositions seront applicables aux deux entreprises. Elles devront alors redoubler d’efforts pour protéger leurs membres contre les contenus problématiques.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.