Au travail sur son “Dune”, Denis Villeneuve n’avait été qu'”à moitié satisfait” par le film de David Lynch

Bien que reconnaissant l’admiration qu’il porte à David Lynch, son camarade Denis Villeneuve reconnaît n’avoir été qu'”à moitié satisfait” de sa vision pour la première adaptation au cinéma de Dune.

Adapter une œuvre écrite au cinéma représente un certain nombre de défis et de tiraillements pour son réalisateur. Vaut-il ainsi mieux, pour le cinéaste, respecter le plus possible le matériau original ou bien s’en tenir principalement à sa vision inspirée par le ressenti du livre ?

Un extrait du Dune de David Lynch
Un extrait du Dune de David Lynch

Dans le cas de Dune, roman de l’Américain Frank Herbert initialement paru en 1965, David Lynch avait fait le pari d’une adaptation cinématographique très proche de l’œuvre de base. Peut-être même trop proche, au point de laisser sur le côté les spectateurs qui n’avaient pas lu le roman au préalable.

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Après le Dune de 1984, Villeneuve pensait qu’il y avait encore quelque chose à faire

Outre un succès critique en demi-teinte, le Dune de 1984 s’était illustré par une contre-performance dans les salles. Denis Villeneuve, au travail sur une nouvelle adaptation du roman, se trouve être un admirateur de ce dernier de même que féru de la carrière de David Lynch.

Seulement, l’a-t-il confié à Empire, le long-métrage sorti en 1984 ne l’avait pas autant emballé qu’il l’aurait souhaité, en lui laissant ainsi un sentiment d’inachevé :

“Je suis un grand fan de David Lynch, c’est le maître. Quand j’ai vu Dune [de Lynch], je me souviens avoir été excité, mais sa version… il y a des parties que j’adore et d’autres avec lesquelles je suis moins à l’aise. Je me souviens donc avoir été à moitié satisfait. C’est pourquoi je me disais : ‘Il y a toujours un film à faire sur ce livre, mais avec une sensibilité différente’.”

Ce nouveau Dune, attendu pour débarquer dans les salles obscures le mercredi 15 septembre prochain, sera d’une durée d’environ 2h30. Son réalisateur a toutefois assuré que, fidèle à sa tradition, il n’en délivrera aucune “director’s cut”. Une excuse de moins pour d’éventuels retours assassins.

Au pire, il restera l’adaptation en jeu vidéo par Cryo Interactive (1992) pour se (re)plonger dans une retranscription maîtrisée de l’univers dépeint par Frank Herbert.

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