Des batteries en diamants longue durée, élaborées à partir de déchets nucléaires

Des scientifiques britanniques ont déclaré avoir découvert un moyen de transformer les déchets nucléaires en batterie en diamant synthétique. Tom Scott, spécialiste des métaux radioactifs à l’université de Bristol, au Royaume-Uni, a eu la brillante idée de recycler les déchets jetés par les habitants pour produire de l’électricité.

Les Français produisent tous des déchets radioactifs. Vers la fin de l’année 2013, un volume total de 1.460.000 m³ aurait été recensé par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs ou ANDRA.

Batteries Diamants
Les diamants ne servent pas uniquement à faire jolis. Plus maintenant.

Avec cette nouvelle batterie, les problèmes d’alimentation des appareils modernes seraient résolus et, en même temps, les déchets nucléaires trouveraient enfin une utilité.

Une source d’électricité inépuisable

Durant leur expérience, le groupe s’est servi du nickel 63, dont la radioactivité est encore faible. Le résultat a été très prometteur au point que l’équipe espère apporter de l’amélioration et augmenter l’efficacité de manière significative en le substituant avec du carbone 14. Ce dernier se crée sur des barres de graphites utilisées par les centrales nucléaires.

Dans les faits, l’idée est de cristalliser le carbone 14 pour former un diamant. Pour cela, il faut le soumettre à de très hautes températures, mais également à une pression constante. Ensuite, pour produire de l’énergie, il suffit de mettre cette matière côte à côte avec une source radioactive.

Tant que ces deux éléments seront rapprochés, une quantité d’électricité sera constamment générée.

Une longévité défiant toute concurrence

À partir de ce système, donc, on pourrait créer une batterie qui dispose d’une durée de vie estimée à 10 000 ans.

Il est à noter que le carbone est une matière qui a une demi-vie de 5 730 ans. Selon les chercheurs signataires de cette étude, la batterie pourrait donc perdre la moitié de son autonomie après avoir atteint ce seuil.

Attention cependant, car il faudra sans doute plusieurs années avant de pouvoir produire de telles batteries à grandes échelles. Pour l’instant, Tom Scott et son équipe n’ont obtenu que de petits diamants, car le procédé de fabrication coûte cher.

Ils n’ont cependant pas l’intention d’en rester là et ils comptent ainsi utiliser ce procédé pour produire des batteries destinées aux appareils satellites et aux drones. Elles ne sont donc pas près de débarquer sur nos téléphones ou même sur nos véhicules électriques.

L’étude complète se trouve à cette adresse. On termine avec une vidéo explicative.

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