Bételgeuse a enfin révélé tous ses secrets

Pendant deux ans, les chercheurs ont tenté de résoudre le mystère de l’étoile Bételgeuse. En 2019, ils ont remarqué qu’elle perdait de son éclat. Les observations ont révélé à cette époque que la géante rouge avait perdue 35% de sa luminosité. Les scientifiques se sont alors demandé ce qui aurait pu provoquer ce changement.

Pour répondre à cette question, ils ont retourné la situation dans tous les sens. De nombreux chercheurs ont émis des hypothèses pouvant expliquer ce phénomène. L’astrophysicienne Sylvie Vauclair fait partie d’entre eux. Il y a quelques années, cette dernière avait expliqué que la perte de luminosité de Bételgeuse pouvait être dû à une émission de « gaz et de poussières particulièrement importante, qui la cacherait partiellement avant de s’évaporer complètement. »

Une galaxie dans l'espace
Crédits Pixabay

Cette théorie a récemment été confirmée par un communiqué publié par les chercheurs de l’Observatoire européen austral (ESO).

Le mystère de Bételgeuse résolu

L’astronome Miguel Montargès, de l’Observatoire de Paris, en France, et de la KU Leuven, en Belgique, avait abondé dans le sens de Sylvie Vauclair.

À l’époque, il pensait que la baisse de luminosité de Bételgeuse était due au « refroidissement de la surface généré par une activité stellaire exceptionnelle » ou une « éjection de poussière le long de la ligne de visée. »

Ce dernier a mené des études avec l’astrophysicienne Emily Cannon, de la KU Leuven, pour savoir laquelle de ces hypothèses était la bonne. Ils sont arrivés à la conclusion que ce phénomène était provoqué par la production d’un nuage de poussière. Le mystère de la géante rouge Bételgeuse a pu être résolu grâce à l’utilisation de plusieurs instruments sophistiqués.

Des poussières d’étoiles

Le binôme formé par Montargès et Cannon s’est servi du Sphere du VLT (Very Large Telescope) et du Gravity du VLTI (Very Large Telescope Interferometer) pour observer le comportement de Bételgeuse. Ainsi, ils ont pu obtenir des images montrant la baisse de luminosité de la géante rouge.

Miguel Montargès a indiqué qu’ils avaient pu assister « en direct à la formation de ce que l’on appelle la poussière d’étoiles. » Pour l’heure, les chercheurs ne sont pas surs de la façon dont ces poussières se forment. Une première théorie voudrait qu’elles proviennent d’étoiles en fin de vie, mais ce n’est pas une certitude. Il faudra vraisemblablement des études plus poussées pour faire toute la lumière sur l’origine de ce nuage.

Cette nouvelle découverte concernant Bételgeuse a fait l’objet d’une étude publiée dans la revue Nature.

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