Bientôt des éléphants-mammouths pour lutter contre le braconnage ?

À cause des activités des braconniers, des milliers d’animaux meurent chaque année. Les éléphants africains et indiens sont aujourd’hui gravement menacés. Afin de lutter contre le braconnage, les scientifiques de l’Université de Harvard projettent de créer un hybride éléphant-mammouth. Ils ont déjà eu des résultats positifs. La prochaine étape serait de tester le processus complexe sur les souris.

Les scientifiques tiennent à ne pas appliquer la modification génétique sur un éléphant tant qu’ils remarqueront quelque chose d’anormal. Ils ont déjà réussi à reconstituer le plan d’ADN de mammouth laineux grâce à des restes parfaitement conservés trouvés dans la toundra arctique.

Mammouth laineux

Le professeur George Church, généticien de renommée mondiale et meneur de l’équipe, pense pouvoir concevoir un utérus artificiel dans lequel l’embryon de l’animal hybride pourra se développer.

La résurrection des mammouths ?

Rappelons que les éléphants sont ciblés par les chasseurs notamment pour de leur ivoire. Or, l’hybride éléphant-mammouth serait dépourvu de défenses. Il serait également assez fort pour survivre dans des conditions extrêmes. Par ailleurs, les mammouths disposaient d’un manteau hirsute et du sang « antigel » qui leur ont permis de survivre au froid.

Les chercheurs de l’université de Harvard ont récemment découvert quarante-quatre gènes qui distinguent le légendaire animal de l’âge de glace de l’éléphant. « Mon objectif n’est pas de ramener le mammouth, mais de ramener des gènes gigantesques et de montrer qu’ils fonctionnent. Nous avons 44 gènes gigantesques qui ont été ressuscités », a souligné le professeur Church.

Sauver deux écosystèmes

Les chercheurs semblent bien avoir conscience des enjeux que le projet représente. « Si nous sortons cette chose dans la nature, ce sera plus qu’un simple éléphant résistant au froid, cela ne se limitera pas aux gènes gigantesques », a affirmé le professeur Church.

« Nous mettons en place des gènes qui réduisent la taille des défenses afin d’empêcher le braconnage, ce qui les rend capables de manger un plus grand nombre de plantes. Nous voulons quelque chose qui puisse s’adapter à un environnement différent afin que nous sauvions deux écosystèmes, l’un est l’écosystème des éléphants et l’autre est la toundra », a-t-il poursuivi.

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