Bientôt des masques capables de détruire les agents pathogènes ?

Tous les moyens sont bons pour se protéger du Covid-19. Les autorités sanitaires nous incitent quotidiennement à respecter les mesures de distanciation sociale, à appliquer les gestes barrières et à porter un masque.

De son côté, la communauté scientifique continue de chercher des moyens plus efficaces qui pourraient nous aider à mieux affronter ce virus. Actuellement, des chercheurs de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, sont en train de travailler sur des masques qui auraient la capacité de détruire les agents pathogènes.

Une femme portant un masque pour se protéger du coronavirus
Photo de Juraj Varga. Crédits Pixabay

D’après ces scientifiques, la technologie appliquée à ces masques pourrait même être utilisée dans les systèmes de ventilation et de climatisation.

Des masques en nanofils

Certains des masques qui circulent actuellement sur le marché n’offrent pas une protection optimale aux porteurs. Pour y remédier, les chercheurs de l’EPFL ont décidé de développer des masques en nanofils avec du dioxyde de titane. Ils ont eu l’idée de tirer profit des propriétés photocatalytiques de ce matériau pour protéger les porteurs de masques.

En effet, ces nanofils ont la capacité de transformer l’humidité en agents oxydants, lorsqu’elles sont en contact avec des rayons ultraviolets. Comme l’explique Lászlό Forrό, responsable du laboratoire de physique des matières complexes de l’EPGL, ces agents oxydants se chargent ensuite de détruire les particules pathogènes qui circulent dans l’air ambiant.

Une production à grande échelle envisageable

Lászlό Forrό a indiqué que ces masques ont déjà prouvé leur efficacité.

« Notre filtre absorbe exceptionnellement bien l’humidité, il peut piéger les gouttelettes porteuses des virus et des bactéries. Cela crée un environnement favorable au processus d’oxydation, qui est déclenché par la lumière », a-t-il déclaré.

D’après lui, l’utilisation de ces masques est plus sûre pour le porteur, mais aussi pour son entourage. Au lieu de rester à la surface des masques usagés, les agents pathogènes sont immédiatement détruits. Ceux qui se retrouvent à la poubelle ne représentent donc plus un danger pour les autres.

« En milieu hospitalier, ces masques sont placés dans des bacs spéciaux et manipulés de manière appropriée. Cependant, leur utilisation dans le monde entier – où ils sont jetés dans des poubelles et même laissés dans la rue – peut les transformer en nouvelles sources de contamination », a expliqué Lászlό Forrό.

Les chercheurs à l’origine de cette étude ont déclaré qu’il serait facile de fabriquer ces masques à grande échelle. Pour preuve, le laboratoire de l’EPFL peut, à lui seul, produire près de 200 m² de papier filtrant en nanofils par semaine.

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