Orbion Space Technology, fournisseur de propulseurs à effet Hall et Blue Canyon technologies (BCT), une entreprise spécialisée dans le développement de technologies spatiales, se sont associés dans le cadre d’un programme de constellation de satellites baptisé Blackjack.
Ce programme vise à créer un réseau de satellites géosynchrones hautement connecté, résilient et persistant, mais bon marché pour le Département de la défense, plus précisément pour la DARPA.

Pour maintenir un coût de lancement inférieur à 6 millions de dollars pour chaque satellite, ce qui est déjà très en deçà du coût de lancement unitaire des systèmes traditionnels, les deux boîtes collaborent pour la conception de nanosatellites qui feront à peu près la taille d’un ballon de basket.
Le programme Blackjack de la DARPA
D’après Brad King, PDG d’Orbion Space Technologies, l’objectif de la DARPA avec le réseau Blackjack est d’investir sur les avancées spatiales du secteur commercial à des fins militaires. En effet, avec la baisse des prix des capteurs et des composants électroniques, il est désormais possible de fabriquer des nanosatellites peu coûteux.
Orbion apportera justement sa contribution dans l’accomplissement de ce projet en fournissant des systèmes de propulsion à effet Hall Orbion Aurora de haute fiabilité, à un prix très concurrentiel.
En juin dernier, 14,1 millions de dollars ont déjà été alloués à Blue Canyon pour la conception des 4 premiers satellites du programme, basé sur son bus microsatellite X-SAT. Pour sa part, Orbion a déclaré que ce cycle de production de masse permettra des économies d’échelle jamais vues auparavant.
Pour les deux partenaires, les enjeux sont donc importants pour se faire un nom dans ce domaine. Et par la même occasion, la DARPA pourrait acquérir jusqu’à 20 nanosatellites Blue Canyon pour la modique somme de 99,4 millions de dollars.
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Des nanosatellites propulsés au plasma
Les premiers propulseurs à plasma à effet Hall pour petits satellites, baptisés système Aurora, ont été développés par Orbion dans les années 1960 et ont été utilisés sur des satellites soviétiques entre 1972 et 1990.
Cette technologie fait appel à un effet d’entraînement ionique, basé sur un propulseur boosté par un champ électrique. C’est d’ailleurs devenu un élément crucial d’une nouvelle industrie spatiale émergente. De plus, la réduction du coût de charge utile est maintenant rendue possible par la miniaturisation des composants informatiques et des technologies de détection désormais disponibles sur le marché.
Autre point fort de ce bond technologique, des organisations qui n’en ont jamais eu l’opportunité peuvent maintenant avoir la possibilité de lancer des réseaux de communications par satellites à un coût moindre.
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