Il existe sur le marché de nombreux contraceptifs. Des chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Boston ont cependant trouvé une nouvelle méthode qui cible les spermatozoïdes.
On en parle peu, mais la pression contraceptive est une réalité. En dehors du préservatif et de la vasectomie, toutes les solutions disponibles sur le marché visent les femmes. Pilule, patch, implant, anneau vaginal, diaphragme, stérilet, c’est à croire que la contraception est avant tout une affaire de femme.

Ce qui, bien entendu, ne devrait pas être le cas. La contraception ne devrait pas être une affaire d’individu, mais de couple.
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Bientôt un contraceptif sous forme de gel ?
Toujours est-il que des chercheurs travaillant pour la faculté de médecine de l’Université de Boston pensent avoir trouvé une nouvelle méthode pour limiter le risque de conception. Une méthode qui, cette fois, cible directement les spermatozoïdes.
Durant leurs recherches, ces derniers ont en effet développé un anticorps permettant de provoquer l’agglutination des spermatozoïdes, et donc un anticorps qui les contraint à l’immobilité.
En collaboration avec ZabBio, une entreprise basée à San Diego, les chercheurs ont donc développé une solution de contraception baptisée AHC, pour anticorps de contraception humaine.
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Une efficacité remarquable
Ils ont ensuite mené une première phase de test auprès de plusieurs volontaires parfaitement sains et fertiles. Ces derniers ont ainsi donné leur sperme qui a ensuite été testé in vitro. Les scientifiques ont ainsi exposé les échantillons à diverses concentrations d’AHC.
En 15 secondes, leurs spermatozoïdes se sont immobilisés et ont commencé à s’agglutiner et à se coller ensemble. Privés de leur mobilité, ces derniers ne peuvent plus fertiliser l’ovule.
Pour s’assurer de la viabilité de leur solution, les chercheurs ont ensuite testé l’anticorps sur des cultures de tissus vaginaux en laboratoire. Ils n’ont pas constaté d’effet secondaire, ni même d’inflammation.
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La possibilité de combiner un contraceptif et des anticorps luttant contre les IST
Une fois ce premier stade passé, les chercheurs ont donc décidé de lancer un essai clinique de phase I sur des sujets humains. Il est actuellement en cours et les premières conclusions devraient tomber dans quelques semaines, ou quelques mois.
Reste que l’AHC offre de multiples avantages. Contrairement à la pilule, il ne contient aucune hormone. Il ne nécessite pas non plus la pose d’un appareil. Le mode d’admission est relativement simple et il suffit ainsi d’étaler le gel sur la paroi vaginale.
En outre, les chercheurs pensent que l’AHC pourrait théoriquement être combiné avec d’autres anticorps, comme ceux qui limitent la propagation de l’herpès ou encore qui combattent le VIH. A terme, ils estiment donc qu’il sera possible de créer un gel contraceptif protégeant en plus contre les infections sexuellement transmissibles.