
Bienvenue à l’endroit le plus inhospitalier de la Terre
La Dépression de Danakil, y compris la région volcanique de Dallol, est l’une des régions les plus reculées, les plus inhospitalières et les moins étudiées au monde.
On les trouve tous deux dans la région d’Afar en Éthiopie et elles font partie du système de rift est-africain – une frontière de plaque tectonique active qui divise les plaques à raison de 7 mm par an. La combinaison de la géologie et de l’environnement de cette région en fait un endroit unique.
Un environnement aussi extrême que sur Mars
En collaboration avec l’équipe de recherche d’Europlanet, Barbara Cavalazzi, professeur de géobiologie et d’astrobiologie à l’Université de Bologne, Italie, étudie les aspects géologiques et biologiques de la dépression de Danakil. L’objectif est d’étudier les microbes, en particulier les extrêmophiles – des organismes qui prospèrent dans des environnements extrêmes. Ils peuvent vivre dans des sources chaudes, des terrains acides, des lacs salés et des calottes polaires – des conditions qui tueraient les humains, les animaux et les plantes. Leur existence suggère que la vie peut développer des mécanismes pour résister à des conditions physiques et chimiques extrêmes comme celles de la planète Mars.
La Dépression Danakil est connue comme l’endroit le plus chaud sur Terre. Elle est classée comme zone climatique hyperaride et est constamment chaude tout au long de l’année. Dans le Dallol, en raison de l’activité géothermique de la région, la température moyenne quotidienne est de 45°C, avec une pluviométrie annuelle moyenne de seulement 100-200 mm.
Qu’est-ce qui peut survivre dans de tels environnements ?
Après une étude détaillée de la zone, l’équipe de scientifiques a déterminé qu’il existe des preuves d’ADN d’une vie microbienne. Cette vie, en raison d’un environnement salé extrême d’origine volcanique (comme sur Mars), pourrait être identique à celle qui peut exister sur la planète rouge.
Les micro-organismes capables de survivre dans ces conditions extrêmes sont probablement un groupe de procaryotes. Ces organismes dont les cellules manquent d’un noyau et dont l’ADN flotte vaguement dans le centre liquide. Ce sont les formes les plus communes et les plus anciennes de la vie sur terre. Pour survivre dans un environnement, ces microorganismes n’ont besoin que d’eau liquide, de carbone métaboliquement approprié, d’énergie et de sources nutritives.