Big Tech : le projet de loi de l’Union européenne ne profiterait pas aux petites entreprises

Andy Yen est le fondateur de Proton, la société à l’origine de ProtonMail et de ProtonVPN. Ce chef d’entreprise a critiqué la dernière tentative de l’Union européenne (UE) pour freiner le pouvoir qu’ont les Big Tech sur le marché numérique. D’après Yen, le projet de loi sur les marchés numériques (DMA) offre effectivement des avantages pour les petites entreprises, mais il présente également certains défauts.

En effet, Andy Yen reproche à l’UE de ne pas être allée assez loin pour résoudre intégralement le problème. Pour lui, il s’agit là d’une législation unique qui devrait changer la situation de plusieurs entreprises qui veulent percer sur le marché numérique. Mais malheureusement, cette législation ne s’attaquerait qu’à 5% des problèmes réels auxquels les petites entreprises sont confrontées.

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En quoi consiste ce projet de loi sur les marchés numériques ?

La DMA est un texte législatif qui vise à limiter le pouvoir des entreprises comme Apple, Meta et Google. Ces trois sociétés sont accusées d’utiliser leur position et la richesse de leurs ressources afin d’accaparer la majeure partie du marché numérique. Ce qui limite le potentiel des entreprises comme Proton à gagner de l’influence malgré les produits que la société a à offrir.

Selon Andy Yen, la structure actuelle n’a pas l’expertise technique nécessaire pour démêler la complexité des problèmes à résoudre. La législation ne pourrait pas influencer les utilisateurs et ne les inciteraient pas à se tourner vers d’autres services et entreprises. Par conséquent, les petites entreprises ne pourront pas acquérir le nombre de clients nécessaires afin de s’affirmer sur le marché.

Les petites entreprises seraient toujours lésées

Selon Andy Yen, il va falloir que les régulateurs revoient le processus de définition de la nouvelle législation en fonction du développement de l’industrie technologique. Pour Yen, de nombreuses législations ne sont plus adaptées à la situation actuelle. Il faudrait ainsi que les décideurs politiques pensent différemment et prennent les mesures nécessaires pour contribuer au changement.

La majorité des régulateurs se sont toujours penchés sur la faisabilité de l’approche évoquée par Andy Yen. Mais selon le fondateur de Proton, il n’est plus l’heure de parler de ce qui est faisable. Il serait temps de prendre les décisions nécessaires au développement des petites entreprises.

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